Mauvais temps partout
Le mauvais temps persiste. Nous avons une centaine de milliers de sinistrés, une quarantaine de morts. Mais, pour le moment, le mot « catastrophe nationale » n’est pas prononcé.
Le Premier Ministre Jean Ravelonarivo et les ministres concernés du gouvernement sortant sont à la bourre en ce moment. Pour ces ministres démissionnaires, l’expression « expédier les affaires courantes » n’est pas précisément d’actualité.
La situation est sérieuse. Il faut loger, nourrir, soigner les sans abris. Mais il faut également penser à reconstruire et, surtout, à prévenir car la saison cyclonique risque d’empirer. Un Chedza peut en cacher un autre.
Chedza, c’est une calamité de trop pour un pays en pleine reconstruction. Car les efforts seront concentrés sur les dégâts cycloniques pour ces 3 premiers mois. Et cela va encore ralentir la croissance et la reprise préconisées par le Président de la République.
Le mauvais temps ne concerne pas uniquement la météo. Nous sommes dans une « zone de convergence intercontinentale politique ». Propos orageux, coups de tonnerre de mécontentement de la part des opposants comme le MAPAR, les foudres du HVM qui récuse les argumentations des opposants à la nomination du PM… Les rédactions sont inondées de communiqués de presse au vitriol.
Tout le monde attend la formation du gouvernement et suit, plus ou moins avec attention, la polémique entre le HVM et le MAPAR sur l’article 54 de la Constitution.
Mauvais temps également pour l’économie en général. Les investisseurs jouent à l’arlésienne. Et même nos produits exportés essuient les affres de la compétition internationale. C’est le cas du litchi, concurrencé par le litchi sud-africain. Heureusement encore, grâce à l’AGOA, le secteur textile peut reprendre du poil de la bête. Car ailleurs, l’espérance fait la belle.
