Economie : Gros plan sur le secteur commerce
Une rencontre conviviale avec la presse s’est tenue hier dans les locaux du ministère du Commerce et de la Consommation. Une occasion pour le ministre de dresser un bilan sommaire des réalisations de son département.
“Des lacunes, il y en avait. Force est de l’admettre pour pouvoir évoluer », a souligné le ministre du Commerce et de la Consommation Narson Rafidimanana en faisant toutefois part de sa satisfaction des réalisations de 2014 de son département. « De nombreux efforts restent à faire, toutefois ce qui a été fait a été réalisé comme il se doit », a-t-il ajouté.
Filières d’exportation
Le ministre Narson Rafidimanana a insisté sur le fait que les filières d’exportation constituent un levier de développement. « Grâce aux techniciens du département et à leur savoir-faire, nous avons des expériences avérées dans de nombreuses filières ». Le rôle du ministère est surtout de canaliser les actions à entreprendre pour promouvoir les différentes filières d’exportation. Certaines filières comme le coton, le cacao, la baie rose, le poivre à queue, entre autres, doivent être restructurées.
Pour que les filières d’exportation puissent véritablement constituer un levier de développement, le ministère du Commerce et de la Consommation travaille de concert avec d’autres départements, pour ne citer que le ministère de l’Agriculture, celui de l’Élevage, celui de l’Industrie et le ministère de l’Aménagement du Territoire. Le ministère du Commerce et de la Consom-
mation est bien placé pour connaître les opportunités de marchés ainsi que les débouchés dont dépendent les filières qui touchent ces différents départements. Les études de marché permettent en effet de mieux cerner les filières porteuses et d’orienter, en conséquence, les activités agricoles à réaliser dans le pays, par exemple.
Faut-il rappeler que l’an dernier, nous avions exporté exceptionnellement du riz bio ? Par ailleurs, la production de girofle a connu une baisse notoire. Quoi qu’il en soit, nous avions exporté 5.000 tonnes de girofle et la saison n’est pas encore achevée. Pour le litchi, 18.000 tonnes ont été exportées durant la saison 2014. Plus nous exportons, plus cela contribue à équilibrer notre balance de paiement.
Comment maîtriser l’inflation ?
Le ministre Narson Rafidimanana a mis l’accent sur la nécessité d’augmenter la production locale (y compris celle des PPN) pour éviter la hausse des prix sur le marché et, partant, l’inflation. Des partenaires techniques et financiers accompagnent le pays dans cette perspective. Il en est ainsi de l’ONUDI qui apporte sa contribution à la mise en place de mini usine-sucrière (cinq sites actuellement), une initiative destinée à stabiliser le prix du sucre sur le marché.
Produits périmés
Le ministère du Commerce et de la Consommation fait de la lutte contre les produits périmés son cheval de bataille. Ce département est intransigeant en ce qui concerne les produits périmés dont 250 tonnes ont été détruites l’an dernier.
Différents plans d’action sont mis en œuvre pour renforcer cette lutte. Des dispositions doivent être prises, selon les précisions du ministre, pour que l’on sache, dès l’arrivée des marchandises, leur date limite de consommation. Pour cela, dès que les PPN quittent un pays donné, un laboratoire local devra certifier les produits, ce qui nécessitera une collaboration avec les bailleurs.
Numéro vert
Le ministre Narson Rafidimanana a rappelé que les consommateurs peuvent appeler gratuitement le numéro vert du ministère, le 034.30.812.34, pour signaler des cas de détention de produits périmés ou autres, afin que des mesures soient prises en conséquence dans les meilleurs délais.
AGOA
Enfin, mais non des moindres, le retour de Madagascar au sein de l’AGOA a été l’un des faits marquants de l’année écoulée. Jusqu’ici, 7 entreprises ont été déclarées éligibles et l’on devra patienter pour connaître le sort des cinq ou six autres dont le traitement de candidature est en cours.
C.R
Imprimer
