AFD Madagascar : est un pays “sous-aidé”
La Grande île est un pays sous-aidé par rapport à la taille de sa population et à son niveau de vie. Tel est le constat de Jean-David Naudet, Directeur de l’Agence Française de Développement (AFD) à Madagascar le 29 Janvier dernier, au cours d’une conférence portant sur la mobilisation des financements extérieurs, qu’il a tenue auprès de la 11ème promotion du CEDS. En 2012, l’aide publique au développement, reçu par habitant à Madagascar, n’était que de 12 USD par habitant, si elle était de 20 USD /habitant pour la Guinée et presque de 100 USD par habitant pour le Liberia.
Jean-David Naudet a, par ailleurs, noté qu’il y a des complémentarités entre les flux publics et les flux privés puisqu’il faut, par exemple, améliorer les infrastructures avant d’attirer les investisseurs. Le délai de mobilisation de l’investissement privé est plus long que celui de l’investissement public.
Clés de la mobilisation de l’aide
A court terme, la plus rapide à mobiliser est l’aide budgétaire. Le Directeur de l’AFD a cité comme exemple l’aide-projet comme celle qui finance un projet d’infrastructure. L’AFD s’intéresse en ce moment à l’assainissement à Tana, une étude de faisabilité sera ainsi réalisée dans ce sens.
Une façon d’augmenter les flux d’aide dans un pays est d’accélérer la capacité d’absorption des projets initialement engagés. Il importe également de fluidifier un secteur financier liquide et d’exploiter les opportunités commerciales.
Sur le long terme, l’accent est mis sur les stratégies de développement, les politiques sectorielles, ou éventuellement, la conférence des bailleurs de fonds.
Madagascar est endetté à 30% de son PIB. Pour Jean-David Naudet, l’un des moyens durables à envisager pour sortir Madagascar de la pauvreté demeure l’investissement public dans les infrastructures « stratégiques » (portuaires, agricoles, routières, hydro-électriques,…). Madagascar doit emprunter mieux et raisonnablement.
Délégué Général du CEDS
Pour Solofo Rasoaharona, Délégué Général du CEDS, ce qu’il faut c’est une coopération équitable, l’aide apportée doit avoir des impacts sur la population malgache. Il a, par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité d’une bonne gouvernance.
C.R
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