Madagascar a besoin d’un rassemblement général
Nous avons écrit hier, dans nos colonnes, qu’il y aura trois « 7 février » aujourd’hui. L’AV7 s’est scindée en deux et le gouvernement a décidé de consacrer la journée d’aujourd’hui comme celle de la solidarité nationale en faveur des victimes de Chedza et du Kere dans le Sud de Madagascar.
Au-delà de l’opération humanitaire, si une telle action n’existait pas, il aurait fallu l’inventer. Pourquoi ? Madagascar a besoin d’un rassemblement. Les Malgaches ont besoin de renouer avec tout ce qui est constructif, maintenant. Ces crises cycliques ont moulé une certaine propension à détruire, à démolir chez les Malgaches. Une alternance démocratique, douce et sans heurts est méconnue de notre histoire politique. Un régime est détesté. On le renverse sans état d’âme par des émeutes. Et ça a toujours été comme ça.
La réconciliation nationale est lancée. Les 5 Chefs d’Etat se réunissent. Plus de Simao ou de Salamao pour nous tenir la main. Fini les réunions du Groupe de Contact. En prenant du recul, on mesure combien nous étions ubuesques avec nos surenchères, nos querelles inutiles. Le dialogue malgacho-malgache est possible avec la bonne volonté. Et cela, il faut le ferrer avec des opérations de ce genre. Il faut encourager tout ce qui unit et excorier tout ce qui sépare. C’est le rôle dévolu à un Président démocratiquement élu. Et en tant que garant de l’Unité nationale, le Président de la République a le devoir de rassembler et de donner l’exemple en ce sens.
On osera subodorer que la fraternité et la solidarité prennent le pas sur l’exclusion et l’irresponsabilité.
