Arrestation de l’ex PM mauricien : Des dirigeants de la transition enquêtés
Navinchandra Ramgoolam, l’ex Premier ministre mauricien est dans une mauvaise posture à l’Île Maurice. Connu pour ses relations confraternelles avec les dirigeants de la défunte Transition malgaches, ces derniers risquent d’être mouillés dans les affires concernant l’ancien homme fort mauricien…
L’île Maurice est en émoi depuis vendredi après l’arrestation de l’ancien Premier ministre, Navinchandra Ramgoolam. Il est accusé d’entrave à la justice et de blanchiment d’argent. Après le paiement d’une caution, il a été libéré samedi mais l’enquête se poursuit.
Parlons tout d’abord du deuxième chef d’accusation puisqu’il a un rapport avec Madagascar, plus particulièrement, des dirigeants de la Transition. Après son arrestation, la police a précisé qu’environ 166.000 dollars en liquide ont été retrouvés au cours d’une fouille effectuée dans la maison de l’ex chef du gouvernement. « De l’argent éparpillé un peu partout, comme dans des tiroirs », a précisé Me Yousuf Mohamed, son avocat.
C’est à cet instant que des charges pour blanchiment d’argent ont été ajoutées à son dossier. Et c’est là que l’on a appris, selon certaines indiscrétions, que des personnalités malgaches étaient de mèche avec lui. L’enquête sur cette affaire pourrait ainsi se prolonger jusqu’à dans la Grande Ile, et pourquoi pas, aboutir à d’autres arrestations dans la mesure où les deux gouvernements, à l’époque, s’entendaient très bien.
Concernant l’accusation d’entrave à la justice, Navinchandra Ramgoolam devra répondre de ses actes à propos d’un cambriolage qui a eu lieu dans l’une de ses maisons sur la côte mauricienne. Durant les premières heures de son incarcération, il a été interrogé sur son éventuelle présence sur les lieux au moment des faits. Il est ainsi soupçonné d’avoir poussé un homme d’affaires à produire un faux témoignage. Des médias locaux ont même avancé que l’ancien homme fort de cette île aurait menti sur sa présence sur les lieux pour couvrir une relation adultère. L’ex- Premier ministre lui a nié en bloc tous les soupçons portés contre lui, et a accusé ses opposants de vouloir le discréditer. Selon Me Yousuf Mohamed, «la police était à la recherche de documents attestant des transferts d’argent à l’étranger».
