Affaire GSIS : Les deux opérateurs arrêtés pour complicité
L’affaire concernant le kidnapping qui s’est déroulé à Toamasina, impliquant 3 éléments du Groupe de Sécurité et d’Intervention Spéciale (Gsis) de la Gendarmerie nationale a permis de démanteler 2 réseaux mafieux, suspectés d’avoir des liens dans les actes de banditisme et de bande organisés dans le pays. 10 individus dont 4 éléments de la Gendarmerie, 3 ressortissants indo pakistanais et 3 civils ont été placés sous mandat de dépôt samedi dernier suite à leur défèrement au parquet du Tribunal d’Anosy.
2 réseaux mafieux découverts
2 réseaux mafieux ont été démantelés par les forces de l’ordre dans ce dossier qui impliquait des hommes hauts placés ainsi que des éléments des forces de l’ordre. D’après les informations recueillies, l’opérateur de girofle et son chauffeur, pris en otages par les éléments du Gsis étaient en fait des escrocs dont les faits d’armes sont les détournements des produits des paysans. Ils ont ainsi été impliqués dans une affaire où un autre réseau voulait tirer profit de leurs bénéfices. Ils ont été placés sous MD au même titre que les éléments des forces de l’ordre et 3 « karana » soupçonnés de recel. F., un grand opérateur qui est en cavale jusqu’ici, est le cerveau présumé des actes de kidnapping, de vols à main armée et de banditisme dans la ville du Grand Port de l’Est.
30 tonnes de girofle : sources de problème
30 tonnes de girofle appartenant à un paysan d’Antalaha ont été à l’origine du méfait. Ce dernier dénommé D. avait contacté l’opérateur de girofle kidnappé par les éléments du Gsis à Toamasina. Après le débarquement des marchandises à Toamasina, un camion sur les 3 sortis du port a disparu. Et lors de la transaction finale, les 2 camions de girofle ont trouvé preneur qui n’étaient autres que les indopakistanais placés sous MD depuis samedi. Pendant ce temps, le paysan concerné était arrêté par des hommes en tenue militaire et séquestré jusqu’à ce que la somme de la transaction ait été perçue à la banque. Le paysan en question, après sa libération, n’a pas pu toucher son argent et est remonté jusqu’à l’opérateur indopakistanais qui a acheté ses produits à Toamasina. Il avait porté plainte contre le « karana » et celui qui avait touché le chèque au titre de paiement de la vente clandestine de ses marchandises. C’est là que tout a commencé puisque le dénommé F., le chef de bande, activement recherché jusqu’à aujourd’hui, avait dépêché des éléments des forces de l’ordre pour kidnapper l’opérateur de girofle auprès d’une banque à Toamasina. Cet opérateur était celui qui devait trouver un acheteur potentiel pour le paysan mais qui, au final, avait détourné ses marchandises. Ils ont été arrêtés à Moramanga. Une arrestation qui avait révélé un grand réseau de banditisme qui opère entre la capitale et Toamasina. En tout cas, 2 individus sont recherchés par les forces de l’ordre actuellement. L’un est soupçonné d’être un complice tandis que l’autre est soupçonné d’être le chef des bandits.
Marc A.
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