Les enjeux de ce mois de mars
L’affaire 40 milliards Ariary, mise sur la place publique par les agents du Trésor public, véritable pavé dans la mare, ne sera certainement pas une affaire classée. Un des ministres cités a réagi. Il a démenti l’existence d’une telle demande avec ce que cela suppose de pression. Bref, on a affaire à deux versions différentes. Mais les mots « pression » et « refus de toute pression » ont été sortis publiquement par les responsables du Trésor Public qui ont engagé publiquement aussi le bras de fer.
Il n’y a pas de fumée sans feu. Encore moins de Trésor public sans argent de l’Etat brassé… En d’autres termes: il y a quelque chose derrière ce raid médiatique de la Direction Générale du Trésor. Fuite en avant? Besoin de se prémunir? Volonté de transcender toute idée de limogeage? Le remplacement de hauts responsables est logique lorsqu’un nouveau ministre prend ses fonctions. L’alternance est de rigueur. Et les reconductions constituent des exceptions qui confirment la régle. Nous avons un nouveau ministre des Finances. Il n’est pas comme ces deux récents prédécesseurs. Il n’est pas membre de la famille du MFB. Normal s’il prévoit de s’entourer de compétences qui lui sont proches… On s’attend à un… « Chedza » dans d’autres ministères: Finances, Jeunesse, PTT, Intérieur…
Un conseil de gouvernement aura lieu ce matin. L’autre grand débat est ceci: peut-on maintenir la date du 17 Juillet pour les communales? Si oui. Il faudra convoquer l’Assemblée nationale pour adopter en seconde lecture le statut particulier d’Antananarivo. Il faudra également rendre public le calendrier électoral dans les moindres détails. Les communales sont des élections de proximité. Elles exigent la transparence et l’intelligibilité des textes de lois.
