Double discours des bailleurs de fonds ?
La réunion du groupe de dialogue stratégique donne lieu à une mobilisation de tous les bailleurs de fonds de Madagascar, traditionnels ou pas, organismes divers, secteur privé, société civile. Bref, on parle d’acteurs économiques.
L’enjeu est d’arriver à harmoniser et à cordonner toutes les actions. Et vers le mois de novembre, une conférence des bailleurs de fonds de Madagascar aura lieu dans la Capitale probablement. Pourquoi novembre et pourquoi pas maintenant ?
En effet, en 2003, deux mois après la crise, une conférence des bailleurs de fonds s’est tenue à Paris. Une enveloppe globale a été définie et chaque protagoniste avait fait part du volume d’aide financière qu’il apportait. Madagascar a traversé une crise plus grave en 2009. Elle s’est terminée en 2013/ début 2014, par l’élection présidentielle et l’élection des députés. Une année après, aucune enveloppe réelle n’a vu le jour en matière d’aide financière. Les intentions sont là. Le soutien est acquis. Mais il reste la volonté d’annoncer un chiffre et de débloquer l’argent.
Que faut-il de plus pour convaincre la Communauté internationale ? Que faut-il faire pour gagner réellement sa confiance ? Selon un diplomate, tout est acquis. Il reste l’énoncé clair des politiques sectorielles dans le PND et il faut une stabilité politique à l’échelle nationale. La Communauté internationale souhaite que les élections communales se fassent cette année et qu’elles traduisent la stabilité. Un message clair à la plate forme présidentielle. Et il est évident que les bailleurs de fonds ne veulent pas s’engager à fond tant que toutes les institutions ne soient en place et que la réconciliation nationale ne soit effective de manière concrète. Et bien plus, ils attendent des résultats tangibles et convaicants dans la lutte contre la corruption et le trafic de bois précieux.
