Chine / Madagascar : Bientôt une table ronde sur la SUCOMA
Au mois de décembre dernier, des émeutes avaient éclaté à l’usine de la SUCOMA de Morondava. D’après les dirigeants de la société, à l’aube de ces événements, il faudra des années pour redémarrer la SUCOMA et peut-être retrouver les 2 000 emplois perdus. D’après le Ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé, seule la tenue de discussions permettra de trouver des solutions.
Le cas de la SUCOMA a été abordé par SEM Yang Min, ambassadeur de Chine et Narson Rafidimanana, ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé, hier. A l’issue de cette rencontre, ce membre du gouvernement a indiqué que les parties prenantes se réuniront prochainement autour d’une table pour trouver des solutions.
L’on apprend qu’une équipe technique du ministère de l’Industrie avait effectué une descente sur place. Il en est de même de l’équipe technique de la Primature. La prochaine étape sera une descente conjointe avec l’équipe de la SUCOMA, du Ministère de l’Industrie et de la Primature pour dresser un bilan commun et prendre des résolutions communes.
Faut-il rappeler que les dirigeants de la SUCOMA avaient demandé une indemnisation ? Mais qui dit demande, ne signifie pas pour autant octroi de cette indemnisation. Il faut voir ce qui est stipulé dans le contrat et poursuivre le dialogue. Des résolutions devront être prises dans les plus brefs délais pour que cette industrie ouvre de nouveau ses portes le plus tôt possible, a fait savoir le ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé.
L’ambassadeur de Chine SEM Yang Min a émis le souhait d’une consolidation de la relation sino-malgache. Il espère ainsi une poursuite de la coopération, des dialogues pour résoudre le problème de la SUCOMA. La manière d’améliorer les relations pour garantir les investissements chinois, a également été abordée. Pour le ministre Narson Rafidimanana, il importe également de voir ce que doivent faire les entreprises étrangères (chinoises, françaises, américaines…) à Madagascar et quelle structure doit-être mise en place. Si les sociétés étrangères respectent les normes en matière de législation du travail (CNaPS, salaire décent…), cela permettra d’éviter les revendications des employés.
La Chine fait actuellement face à une surproduction et souhaite investir dans d’autres pays. De nombreux domaines les intéressent pour ne citer que l’industrie, l’agrobusiness…La Chine fait partie des pays partenaires de la Grande île. «Tout problème peut se résoudre à travers les négociations» selon le Ministre de l’Industrie.
C.R
Imprimer
