Accident ou incident
L’Ambassadeur de France n’en finit pas de susciter des commentaires quant à ses propos sur le remplacement du Directeur Général du Trésor. Au sein du régime malgache, on dénonce l’ingérence dans les affaires intérieures du pays. On voit mal un diplomate malgache critiquer le remplacement d’un haut fonctionnaire en France.
Frise-t-on l’incident diplomatique ? La réponse est oui, de l’avis des analystes. Mais cet incident n’est pas d’à-propos dans la mesure où Madagascar est en train de faire des mains et des pieds pour séduire les bailleurs de fonds.
Les regards sont tournés vers le FMI qui est en train de préparer le FEC. Ce crédit est un crédit-signal pour la Communauté internationale. Et on se pose la question de savoir si cette affaire Trésor Public, motivée par les fameux 40 milliards n’est pas de nature à influer la décision du Conseil d’Administration du FMI, le DG étant une… Française.
La notion de souveraineté est remise sur le tapis. Elle est relative car elle se mesure en termes de poids économique, financier et militaire. Le débat sur le respect de la souveraineté n’est pas nouveau. Il remonte en 2009, lors de la résorption de la crise. Le régime transitoire n’a jamais eu pour lui la légitimité de la souveraineté. La Communauté internationale a toujours décidé, au fond, de ce qui est bien ou mieux pour nous. Le débat, en tout cas, reste ouvert.
