Blanchiment d’argent : De nombreuses infractions dans les marchés publics
Une fois de plus, le Pr Jean Claude Razaranaina, Directeur Général du Service de Renseignements Financiers (SAMIFIN) a soulevé que les irrégularités en matière de passation de marchés publics peuvent constituer des infractions d’origine. Le blanchiment d’argent se base en effet sur une infraction d’origine, source de produits à recycler. 1,110 milliard d’ariary, tel est le montant des fonds illicites suspectés dans les administrations et marchés publics en 2013.
Il arrive que des responsables de passation des marchés publics prennent eux-mêmes le «marché» ou encore que le marché public en question soit fictif, alors que les procédures de déblocage du budget y afférent se poursuivent.
Le SAMIFIN a dispensé hier une séance d’information à l’endroit des responsables de marchés publics auprès des Ministères et de la Primature. De l’avis du Pr Jean Claude Razaranaina, il est nécessaire que ces derniers apprennent davantage sur le blanchiment et sur le système de lutte contre le blanchiment des capitaux, afin de ne pas être pris au piège.
L’an dernier, au cours de la présentation de son rapport d’activités, le SAMIFIN a suggéré l’organisation d’un atelier national des Responsables de Passation des Marchés Publics afin d’analyser le cadre juridique de la procédure qui s’avère lourde, en vue d’une résolution pour une réforme d’allègement, entre autres, et une formation sur les éventuelles infractions relatives à ce processus.
C.R
