Natifs de Betsiboka : Un ultimtum de 72h pour le gouvernement
Un autre problème àrégler pour le gouvernement : celui du Chef de Région Betsiboka. Offusquée par les agissements de ce haut responsable, la population de Maevatanana n’entend pas rester les bras croisés…
Les natifs de la région Betsiboka et, notamment, l’association des intellectuels montent au créneau dans l’affaire de corruption qui implique le chef de cette région. Ils parlent ainsi d’une même voix pour alerter l’opinion ainsi que le Numéro Un du pays. Ces cadres et intellectuels, originaires de cette région, se trouvent en effet dans le désarroi total. Ils réclament ainsi la démission de l’actuel chef de région. Ils ont posé un ultimatum de 72 heures à l’intention du Président de la République Hery Rajaonarimampianina, qui est le seul habilité à trancher sur la question de nomination des chefs de région.
Manifestation annulée
Si une manifestation de rue devait se tenir dans la ville de Maevatanana, hier, elle a été annulée à la dernière minute. Selon les explications apportées par le président de l’association des cadres et intellectuels de la région Betsiboka, cette manifestation populaire n’a pas eu lieu en raison des risques de débordement. Ceci dans la mesure où la ville de Maevatanana est plongée dans le noir depuis lundi à cause du délestage. Situation qui plonge encore la population dans le désarroi et la frustration.
Cette manifestation de rue consistait à empêcher le chef de région incriminé de regagner la ville et aussi à réclamer sa démission. Les leaders de ce mouvement comptent mener une mobilisation pacifique, dans le calme et la dignité. Cependant, face à la colère grandissante due au délestage, ils se sont rétractés et ont ajourné la manifestation.
En attendant, ces natifs de Betsiboka attendent toujours la décision du Président de la République quant au sort qui sera réservé au chef de région.
Rappel des faits
Le chef de région de Betsiboka en exercice a été épinglé par le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO). Ce haut fonctionnaire de l’État est poursuivi pour trafic d’influence. Le BIANCO a été saisi de doléances dénonçant des faits répréhensibles de corruption et d’extorsion d’argent à des personnes ayant des dossiers en cours de traitement auprès du tribunal de première instance de Maevatanana. Les investigations menées par le BIANCO ont abouti à l’identification de cinq victimes. Le total des fonds extorqués et perçus par ce chef de région est évalué à 25 millions d’Ariary. L’individu incriminé s’est abstenu de comparaître devant le parquet lundi dernier et a même quitté la ville de Maevatanana. Jusqu’ici il reste introuvable…
Vola R
