Une arrestation qui en dit long
qui en dit long. Le régime de Hery Rajaonarimampianina a son premier détenu « politique ». Alain Ramaroson, figure trop bien connue de la politique. Il était toujours un acteur de la vie publique depuis 1972. Ancien ministre, ancien parlementaire, président du parti Masters et disposant d’un réseau d’alliés, Alain Ramaroson est un gros morceau.
Cette arrestation impactera sur la vie publique. Les réactions fusent de toutes parts. Selon les analystes, Alain Ramaroson est un assez fin pour ne pas savoir qu’il allait avoir des problèmes. C’est un ex CST durant la transition et président de la Commission Sécurité du CST. Il connaît parfaitement les rouages et le mode d’emploi des gendarmes, en l’occurrence. Bref, il savait à quoi il s’exposait.
Dans tous les cas, les images montrées à la TV et les commentaires des médias ne sont pas en faveur des gendarmes, donc du régime. Pis, les accrochages entre les gendarmes et les journalistes ont été à la limite du tolérable. Un gendarme aurait menacé un journaliste avec son arme. Cela a provoqué une vive réaction de la part de ses confrères.
Organisation d’une manifestation dans la rue sans autorisation, tel est le mot de son interpellation pour le moins spectaculaire. C’est l’argument officiel. Les analystes pensent que c’est peut-être une mesure de prévention et de mise en garde à l’opposition. Car derrière cette affaire, le régime doit faire face à une grogne sociale, exacerbée par la pauvreté qui ne recule pas d’un iota. Bien au contraire.
Dans tous les cas, l’Opposition trouve dans cette affaire, un sujet qu’elle ne manquera pas d’exploiter à fond. Pour secouer le cocotier.
