Kinshasa : (RDC) Madagascar présente à la semaine de l’EITI
L’EITI International (Initiative pour la Transparence des Industries Extractives) tiendra sa 29è réunion du Conseil d’Administration à Kinshasa, République Démocratique du Congo, toute la semaine du 14 avril, autour de laquelle seront organisées de multiples activités qui viseront à mobiliser la zone sur les questions liées aux réformes de l’industrie extractive.
La délégation malgache qui participe à la semaine de l’EITI du 13 au 17 Avril au Congo Kinshasa est conduite par Rajo Daniella Randriafeno, Secrétaire Exécutif de l’EITI Madagascar. Chaque pays est invité à démontrer comment la mise en œuvre de la norme EITI peut-elle répondre aux priorités nationales en termes de promotion et de gestion durable du secteur minier et pétrolier. Un bon point a été donné au rapport 2014 (relatant les années fiscales 2012 et 2013) publié par l’EITI Madagascar au mois de janvier dernier, compte tenu des efforts qui ont été accomplis sur la diversité et le niveau de détails des informations contenus dans le rapport.
Exportations illicites d’or
Le rapport de l’EITI Madagascar, présenté officiellement le 06 Février dernier, a noté la pandémie des trafics illicites et l’omniprésence du secteur informel dans l’activité minière. Le cas des exportations illicites recensées en 2012, équivalant à 600kg d’or et qui ont fait perdre au moins 780 millions Ariary de redevances à l’État (estimation des Nations Unies / Unctad Stat) a été relevé. Parmi les 48 pays membres de l’EITI, Madagascar fait également partie des huit (8) pays pionniers qui ont déjà publié les recettes fiscales issues du secteur extractif de 2013 – avec le Kazakhstan, la Norvège, la Mongolie, le Sao Tomé, la Zambie, la République du Congo et le Ghana.
Le rapport final EITI de Madagascar retrace un total de paiement de 729 milliards Ariary pour les années fiscales 2012 et 2013.
Les petites mines bientôt à la loupe
Pour le cas de Madagascar, le rapport EITI 2014 indique que 8% des 2,2 millions d’unités de production individuelles – qui sont à 99% informelles – appartiennent à la branche de l’industrie extractive. La semaine EITI abritera également une conférence internationale sur les petites mines. La Pratique Globale d’Énergie et Industries Extractives (GEEDR) et le Secrétariat international EITI inviteront les pays africains membres à se pencher sur l’exploitation minière artisanale et à petite échelle (ASM) afin de se concerter sur les avantages potentiels et approches visant à intégrer l’ASM dans les rapports de l’EITI pour les années à venir. La mine artisanale emploie environ 9 millions de personnes à travers l’Afrique et joue un rôle important dans la réduction de la pauvreté dans de nombreux pays riches en minéraux. Cependant, il est également associé à des défis complexes de gouvernance tels que le financement des conflits, la contrebande, l’exploitation du travail, les droits fonciers et la dégradation environnementale. L’objectif de cette conférence sera donc de réunir les représentants africains des pays EITI ayant une activité ASM significative pour partager des exemples spécifiques à chaque pays et discuter des approches efficaces pour l’intégration des mines artisanales dans les processus EITI.
Recueillis par C.R
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