Conjoncture : Sept dossiers chauds secouent le régime
La conjoncture politique et sociale dans le pays risque de secouer le régime. 7 dossiers chauds le mettent dans une mauvaise posture vis-à-vis de la classe politique.
La tension entre le groupement politique MAPAR et le régime actuel est l’une des sources de discordance qui a engagé le pouvoir actuel dans une spirale de contestation politique. Ce groupement présidé par Andry Rajoelina avait contesté la nomination du Premier Ministre Jean Ravelonarivo. Par ailleurs, le contentieux entre ce groupement et le régime actuel est alimenté par la déchéance des députés issus de ce groupement qui ont décidé de soutenir Hery Rajaonarimampianina.
Le dossier Marc Ravalomanana ravive également la polémique depuis la fin de la semaine dernière. Un dossier qui fait monter les points de l’ancien président de la République, estiment des analystes politiques et ceux qui le soutiennent. Un dossier qui entache la relation entre le régime et l’ancien exilé d’Afrique du Sud, d’une part, mais également du processus de réconciliation nationale, d’autre part, estiment des sources politiques opposées au régime. D’ailleurs, le basculement du TIM et de ses alliés dans l’opposition n’est pas à écarter.
Le groupe Ambatovy, confronté à des grèves successives dans les sites de Moramanga et de Toamasina n’est pas bon signe pour le régime en place. En effet, les manques à gagner enregistrés par cette compagnie pourvoyeuse de recettes fiscales importantes risquent d’affecter les finances de l’État.
Les revendications sociales de ces dernières semaines n’arrangent pas la bonne marche des affaires de l’État. La communauté internationale, à travers la réunion du Groupe International de Soutien pour Madagascar de lundi dernier avait émis ses préoccupations. Les revendications syndicales dans plusieurs organismes et sociétés étatiques à l’instar de l’Adema ou de l’APMF ne feront qu’attarder le processus de développement.
La reprise des délestages qui peuvent durer jusqu’à 4 heures fait monter la grogne aux populations victimes à l’instar de celles de Toliara ou de Mahajanga. C’est également le cas du regain de l’insécurité dans le Sud du pays à l’instar de la reprise des basses besognes des « dahalo ». Deux points touchant le quotidien des Malgaches et qui sont souvent portés sur le dos du régime actuel. Les détracteurs du régime voient en la situation actuelle une mauvaise gouvernance. Au même titre que le recours de la population à la justice populaire qui témoigne de son manque de confiance à l’autorité de l’État.
En somme, ces foyers de tension et de grogne tendent à affaiblir davantage le régime, confronté à une situation politique et sociale tendue. Une situation qui met le régime en mauvaise posture à quelques mois de la tenue des élections communales et municipales.
Marc A.
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