Pour le contrôle des grandes villes
La tenue des élections communales reste d’actualité. Sur le plan organisationnel, tout semble se décider avec précipitation, de l’avis des observateurs. La nomination de préfets constitue un exemple. Il faut que les préfets soient tous nommés pour pouvoir déclencher la reception des dossiers de candidature. Ce fut chose faite. Mais face au délai imparti concernant le dépôt de candidature, cela fait un peu amateur pour ne pas dire brouillon. Ce n’est pas tout, le budget des Communales n’est pas réellement ficelé. La Communauté Internationale semble rechigner à apporter un nouveau soutien financier. Il reste environ 3 milllions de dollars dans le cadre du PACEM, mais ce n’est pas suffisant.
Les bailleurs de fonds ne semblent pas disposer à débloquer, dans l’immédiat, de l’argent. Ils attendent que l’Etat malgache donne l’exemple. Après tout, une élection est liée aux principes de souveraineté. Un diplomate aurait même déclaré en aparté qu’au nom de la fierté nationale, Madagascar ne devrait pas quémander l’aide des pas amis, surtout qu’il s’agit d’élections de proximité.
A dix jours de la réception des dossiers, les candidats ne se bousculent pas. Il y a deux raisons, il est difficile de trouver de bons candidats. En effet, des candidats, il y en a à la pelle. Mais les excellents candidats ne courent pas les rues. Mieux, ou pire, ils sont courtisés de partout. La seconde raison est technique, les formalités administratives sont longues et complexes.
Le contrôle des grandes villes est un enjeu de taille. Il s’agit, principalement, de villes stratégiques comme Antananarivo, Toamasina, Antsiranana, Nosy-Be, Toliara, Fianarantsoa, Mahajanga, Antsirabe. Il faut sortir du lot la Capitale. Tanà est une ville frondeuse. Le HVM aura du mal à rallier les électeurs tananariviens à moins de nouer des alliances. Mais, on verra. La politique est à géométrie variable.
