Monja Roindefo “Le processus de réconciliation : ne devrait pas se limiter aux 5 Chefs d’Etat”
La situation en Afrique du Sud est préoccupante et mérite une sérieuse réflexion de tous les leaders africains. C’est ce qu’a annoncé, hier, Monja Roindefo, président national du parti MONIMA et non moins ancien Premier Ministre de la Transition, à une conférence de presse qu’il a donnée dans sa demeure d’Antsakaviro. Il a fait savoir que les émeutes de xénophobie qui se sont produites en Afrique du Sud s’apparentent à un échec du modèle économique et social et qui touche l’ensemble de l’Afrique. De ce fait, il estime qu’il est grand temps que les leaders du continent révisent leur vision et leurs idéologies face à la mondialisation et à l’instauration de la démocratie. Dans cette révision, l’exploitation des ressources naturelles, ou encore la place de l’Afrique dans la mondialisation devront être revues.
Élections encore floues
En ce qui concerne la situation politique de Madagascar, le numéro un du MONIMA a avancé que l’organisation des élections communales et municipales est toujours dans le flou pour l’instant. L’existence de troubles et revendications, de ces derniers jours, témoigne de l’absence de sérénité dans les préparatifs de ce scrutin du 31 Juillet 2015. De ce fait, Monja Roindefo invite les responsables étatiques à mettre en place des solutions pérennes afin de rassurer la population de la bonne marche de ces élections.
Réconciliation nationale en quête d’identité
« Sans une reconnaissance de notre histoire et si nous la renions, nous ne pourrons jamais avancer dans la véritable réconciliation », a souligné Monja Roindefo. Une occasion, pour lui, de rappeler que plusieurs événements de notre histoire restent sans considération, pour ne citer que celui du 1er avril 1971, un événement qui a causé la mort de plus de 3.000 personnes, d’après lui. De ce fait, le processus de réconciliation ne devra pas se limiter uniquement aux 5 Chefs d’État.
Conflit entre Charles et Christine
Le conflit entre le Colonel Charles Andrianasoavina et Christine Razanamahasoa, ministre de la Justice de la Transition, a été soulevé par le président du MONIMA. D’après lui, certains de ses détracteurs semblent s’aventurer dans une mythomanie en citant son nom dans cette divergence. Ses relation avec Andry Rajoelina remonte à plusieurs années et bien avant les mouvements de 2009 par l’intermédiaire de son jeune frère. Ce fut en effet une manière pour lui de réfuter les accusations portées par un membre de la presse soulignant qu’il était un nouveau venu sur la place politique lors des mouvements populaires de 2009. Bien au contraire, d’après lui, son détracteur était invisible de la place politique à l’époque de ces événements et notamment du cercle fermé de l’ancien Président de la Transition, avant la chute du régime Ravalomanana.
Marc A.
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