Affaire «October Film» : Le ministre de la Culture et du Patrimoine a suspendu le tournage du film documentaire
Outre les droits d’auteurs et autres, d’autres règles régissent non seulement la production de chansons, mais également de tournage de film. L’équipe de la Maison de production October Film en a fait les frais. Les faits.
«Le ministère de la Culture et du Patrimoine décide de suspendre le tournage d’un film-documentaire réalisé à Sainte-Marie, à l’initiative de la maison de production October Film », a annoncé, hier, Brigitte Rasamoelina, ministre de tutelle. Un arrêté ministériel a été délivré dans ce sens pour non respect d’un protocole d’accord précédemment signé par les deux entités. D’après le ministre de la culture et du patrimoine, les termes de ce protocole d’accord sont essentiellement limités à une autorisation de tournage et de plongée sous-marine, ainsi qu’au recours à l’appui de la communauté locale. Le tout pour une durée de 6 semaines, le tournage ayant commencé le 20 mars dernier.
Or, selon les rapports parvenus au ministère de la Culture et du Patrimoine, l’équipe d’October Film aurait enfreint le protocole d’accord en question, en ayant eu recours à l’usage d’une moto-pompe le 13 avril dernier. Brigitte Rasamoelina s’insurge contre le fait que les travaux d’épave, ou encore les fouilles archéologiques, n’ont pas été mentionnés dans ce fameux protocole d’accord. Ce qui a amené son établissement à suspendre les activités de la maison de production à titre de disposition, mais également afin de préserver nos patrimoines.
Brigitte Rasamoelina proteste contre de telles activités qui tendent à bafouer les lois en vigueur et qui virent au pillage de nos patrimoines. Le ministre de la Culture dénonce également les tractations menées par October Film auprès de différentes ambassades aux fins d’interventions, prétextant d’importantes opérations d’investissements dans l’objectif de promouvoir les potentiels de la Grande île et de relancer ainsi le tourisme. Le ministère de tutelle est toutefois resté ferme sur sa décision, faisant état d’une décision souveraine, au nom de l’État de droit et du respect de la bonne gouvernance.
L.R
Imprimer
