ARMADA : Vers un boycott des élections ?
Les résolutions des assises nationales, plus particulièrement, la modification apportée au bulletin unique, continuent de soulever une vague de protestations. Il en est de même de la constitution du dossier de candidature aux communales et municipales.
Les 5 chefs de parti réunis au sein de l’Alliance Républicaine de Madagascar (ARMADA) vont-ils boycotter le scrutin du 31 Juillet 2015 ?
La question se pose après la déclaration conjointe d’Andry Rajoelina du MAPAR, de Camille Vital de Hiaraka Isika, de Jean Louis Robinson de AVANA, de Hajo Andrianainarivelo du VPM-MMM et de Sarah Georget Rabeharisoa de Hasin’i Madagasikara, publiée hier.
Cette déclaration conjointe réclame au régime actuel la mise en œuvre de 3 points dans le cadre de la préparation des élections communales et municipales. L’apposition des noms et photos des candidats sur le bulletin unique, a été le point focal des réclamations de ces leaders de l’ARMADA. Cette réclamation fait suite à la publication du décret adopté en Conseil du gouvernement du mardi 5 Mai 2015 modifiant les dispositions du bulletin unique de vote. Cette plateforme politique demande ainsi au gouvernement de renoncer à sa décision. Une décision que « les 5 » contestent vigoureusement. D’ailleurs, ils estiment que l’annulation de ces éléments s’apparentera à une volonté de compliquer les préparatifs des élections.
Par ailleurs, l’ARMADA réclame la mise en place de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CÉNI) en remplacement de l’actuelle CENIT. Pour eux, cette commisison est arrivée en fin de mandat et, en outre, ils avançaient que le président de la CENIT fait partie du gouvernement.
Cette déclaration conjointe a également été une occasion pour les 5 chefs de parti de dénoncer les décisions des dirigeants actuels qu’ils jugeaient en violation des textes et lois en vigueur. La nomination des chefs de région et des préfets de région, ou la publication des nouvelles règles relatives à la délivrance de l’état 211 bis et du casier judiciaire ont été critiquées par les dirigeants de l’ARMADA. Raison de leur appel à l’endroit du pouvoir actuel à appliquer la Loi en vue de garantir la crédibilité et la transparence des élections. Ils ont également appelé à la fin des intimidations et pressions exercées sur les autorités administratives locales.
Marc A.
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