Un des problèmes majeurs de la capitale est sa surpopulation et ses corollaires dont la pauvreté extrême de la majorité de ses habitants. Le MPPSPF a trouvé LA solution…
“Nous sommes ici à Andranofeno-Sud de notre propre gré. Nous allons tout faire pour rester et y construire notre nouvelle vie ». Hary est une mère de famille qui n’a pas caché sa satisfaction depuis sa réinstallation dans cette commune longeant la RN 4. Aux côtés de 105 autres familles, elle et les siens ont quitté le centre d’hébergement d’Andohatapenaka hier vendredi, pour rejoindre ce village.
« Notre objectif est que ces familles réussissent leur réinsertion et n’auront plus envie d’immigrer ailleurs », a, pour sa part, confié Onitiana Realy, ministre de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme qui les a accompagnées dans leur voyage, hier.
Pour l’instant, les 106 familles qui ont élu domicile à Andranofeno Sud vivent sous des tentes, en attendant la construction de maisons en dur. Une fois ces nouvelles constructions achevées, chaque famille logera dans une maison individuelle.
Pour le moment, les familles subviennent à leurs besoins grâce au système HIMO. Pour leur travail, elles gagnent la somme de 3.000 Ariary en plus de quelques kilos de riz et de légumineuses. Au fur et à mesure de leur familiarisation aux lieux, elles sont amenées à travailler la terre et à se concentrer sur l’élevage. Pour cela, le MPPSPF a sollicité le partenariat avec le ministère de l’Elevage et celui de l’Agriculture.
Par ailleurs, sur les 1 047 Ha de terrain appartenant au ministère de tutelle, les 106 familles, anciennes sinistrées d’Andohatapenaka, bénéficient d’eau potable grâce à la contribution de WaterAid. Si les grands peuvent s’adonner à des occupations quotidiennes, les enfants eux, ont à leur disposition un centre de santé de base et surtout un CEG pouvant accueillir une cinquantaine d’élèves, et doté de 5 enseignants. Là encore, le département d’Onitiana Realy compte sur une franche collaboration avec le ministère de l’Education nationale. La première chose à faire serait de recruter les 5 enseignants qui travaillent actuellement en tant que bénévoles.
Sur les 106 familles qu’accueille en ce moment le village d’Andranofeno-Sud, 29 ont fait partie d’une première vague, arrivée sur place au mois d’avril dernier. Malheureusement, 11 d’entre elles ont préféré retourner dans leur ville ou village d’origine. « C’est pour cela que pour cette deuxième vague, les familles ont été préparées psychologiquement », a insisté Tsitoany Joël, directeur d’appui aux initiatives de base et du développement au sein du MPPSPF.
A noter que cette réinstallation des anciens sinistrés, victimes des inondations de la Capitale, a coïncidé avec la célébration de la Journée Internationale de la Famille.
Mbolatiana R
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