Fouille musclée du véhicule de Lanto Rakotomanga : Deux cartons remplis d’argent saisis par les forces de l’ordre
La soirée d’hier a été quelque peu mouvementée du côté de Namontana Soanierana. Et pour cause, les forces de l’ordre voulaient fouiller le véhicule de la députée Lanto Rakotomanga. Après une longue négociation, les forces de l’ordre ont entrepris une fouille musclée du véhicule. Le scénario était digne d’un film policier.
La députée Lanto Rakotomanga, issue du MAPAR, était l’invitée d’une station de télévision privée de la capitale, sise à Ambodivona, hier. Les éléments de l’Emmoreg étaient déjà aux alentours de la station de télévision entretemps, mais n’avaient encore rien tenté.
Après son intervention dans cette station de télévision, la députée a voulu rejoindre, semble-t-il, une station de radio mais cette fois-ci, elle a été bloquée par les forces de l’ordre sur la route, au niveau de Namontana Soanierana. Dans le véhicule, la députée était accompagnée de son assistante, dénommée Sonia.
Les forces de l’ordre ont voulu fouiller le véhicule de la députée, mais cette dernière a refusé en soulignant que les députés de Madagascar sont actuellement en session ordinaire, et, de ce fait, les forces de l’ordre n’ont pas le droit de perquisitionner son véhicule.
En quelques temps seulement, Namontana était en effervescence. Différents éléments des forces de l’ordre étaient arrivés sur les lieux dont ceux de la police nationale, des éléments de l’Emmoreg et du Capsat.
En un temps record aussi, plusieurs députés du Mapar et d’autres entités étaient venus soutenir leur collègue, pour ne citer que Siteny Randrianasoloniaiko, Tinoka Roberto, Irmah Naharimamy, Brunelle Razafitsiandraofa, Naivo Raholdina ou encore Jao Jean. Hery Rasomaromaka, un ténor du Mapar, était également vu sur les lieux…
Après plusieurs minutes de palabres, l’insistance des forces de l’ordre était de la même veine que le refus de la députée d’obtempérer.
Les députés persistent et signent, les forces de l’ordre n’ont pas le droit de les fouiller étant donné qu’ils sont actuellement en session ordinaire et qu’ils sont protégés par l’immunité parlementaire. La députée Lanto Rakotomanga a également demandé si les forces de l’ordre avaient un mandat, et si elles en avaient, elles devaient d’abord la présenter au bureau permanent.
Après plusieurs heures de négociations, les forces de l’ordre ont fini par lancer 6 bombes lacrymogènes dans le but de faire sortir la députée et son assistante du véhicule. Mais en vain. La députée souffrait visiblement, étouffée par la fumée des bombes lacrymogènes, mais ses collègues l’ont soutenu et ont crié qu’elle ne devait pas sortir de la voiture.
Après l’échec de cette tentative, les forces de l’odre ont procédé autrement : elles ont cassé la vitre arrière de la voiture et ont lancé une bombe lacrymogène. C’en était trop pour les deux femmes qui ont fini par sortir de la voiture. Les forces de l’ordre se sont emparées de deux cartons à l’intérieur du véhicule et ont requisitionné la Peugeot 308. Les deux cartons contenaient 200 millions d’Ariary, après un décompte effectué à la Brigade Criminelle Anosy, devant les journalistes.
Quant à la députée Lanto Rakotomanga, elle a été emmenée par ses collègues pour une destination inconnue. Les forces de l’ordre l’ont laissée partir.
Lova R./ Tantely A.
Imprimer
