Institutions : Le torchon brûle entre le PM et le PAN
Le fossé est de plus en plus profond entre les deux institutions, l’Exécutif et le Législatif. Les députés, appuyés par le PAN, exigent de passer en direct à la télévision et à la radio nationales si le PM leur propose une autre alternative…
Les relations entre le Premier Ministre et le Président de l’Assemblée Nationale se détériorent. Si les députés insistent sur la retransmission en direct des séances d’interpellations des membres du gouvernement à l’hémicycle de Tsimbazaza, le gouvernement persiste et signe que ces interpellations ne seront pas retransmises dans les médias publics.
Jean Max Rakotomamonjy, Président de l’Assemblée Nationale, a fait savoir hier aux journalistes que les députés réclament la retransmission en direct des séances d’interpellations des ministres. Sans quoi, ils refuseront de les accueillir. Depuis jeudi, les ministres interpellés ont rebroussé chemin alorsqu’ils étaient censés être interrgogés par les membres de la chambre basse du parlement.
Mara Niarisy, le député d’Ankazoabo Sud, été clair à ce sujet. La TVM et la RNM étant des médias publics, les députés en tant qu’élus devront avoir accès à ces deux chaînes en vue de répondre aux attaques lancées par les membres du gouvernement à leur encontre. « Nous estimons que cette réponse doit se faire dans le cadre des séries d’interpellations du gouvernement », a-t-il souligné.
Le gouvernement pour sa part reste intransigeant sur ce point. À travers sa lettre du jeudi 12 Juin 2015 adressée au Secrétaire Général de l’Assemblée Nationale, le Premier Ministre Jean Ravelonarivo a insisté sur la proposition du ministre de la communication. Une proposition qui prévoit un débat contradictoire entre les députés ayant des points de vue divergents. Aussi, cette proposition annonce que les présidents des institutions ont tout à fait le droit de donner des précisions ou des explications sur les médias publics à savoir la TVM et la RNM s’ils sentent que les intérêts de leur institution sont menacés. Les députés dont les noms auraient pu être prononcés, pourront eux aussi répondre sur les antennes nationales.
Marc A.
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