Mettez en quarantaine la politique politicienne
La HCC a tranché. Les députés n’ont pas gagné gain de cause. De quoi demain sera –t-il fait ?
Comment garantir la stabilité à Madagascar? Evidemment pas à coup de baionnettes, de matraque ou de répression. Tout cela ne contribuera qu’à aggraver la crise et envenimer la situation. Pire, lorsqu’une crise politique pourrit, cela se traduira par l’éclosion d’une guérilla urbaine. Déjà, on subodore que le phénomène dahalo glisse vers le terrorisme rural. Les dahalos se constituent en de veritables armées actuellement et n’hésitent plus à affronter de face les gendarmes et les militaires. Il semble que les dahalos, hier, des « niova fo » ou repentis, ont changé en devenant des « niova fihetsika ». Ils ont repris les armes…
Cela dit, à quoi servira cette stabilité ? A sécuriser le futur repartage du gâteau. Bien entendu. La stabilité ne sert que les intérêts des politiques tout d’abord. Y compris ceux des bailleurs de fonds. La Communauté internationale exige cette stabilité. C’est-à-dire qu’il ne faut pas toucher aux institutions élues démocratiquement. Bref, le contenant avant le contenu. La forme avant le fond.
C’est un peu mettre la charrue avant les bœufs. Le problème de la stabilité c’est les hommes politiques. Ils sont instables. Amis hier, ennemis aujourd’hui. Tres bons amis demain. Pires rivaux la semaine prochaine. C’est de ce mal dont souffre la classe politique. Et non les 22 millions de malgaches qui subissent leurs humeurs et qu’ils manipulent par des déclarations fausses et hypocrites bien souvent.
La solution pour développer Madagascar est de mettre en quarantaine la politique politicienne. Le pacte de stabilité doit reposer là dessus. La réconciliation nationale est incontournable. Mais elle est inefficace tant que la politique imposera ses règles.
