Monja Roindefo : Une institution tampon pour désamorcer la crise
La crise institutionnelle et structurelle entre la Présidence de la République et l’Assemblée Nationale nécessite l’engagement d’une institution tampon en vue de la faire cesser. Les mots étaient de Monja Roindefo, l’ancien Premier Ministre de la Transition. Pour ce Président du parti politique Monima, l’organisation d’un sommet national des citoyens s’avère nécessaire pour arriver à résoudre la crise politique qui secoue le pays ces derniers jours. De son avis, ce dialogue permettra à l’ensemble des acteurs et les sensibilités du pays à oeuvrer ensemble pour la stabilité et l’apaisement.
Dans cette logique de résolution de la crise, Monja Roindefo estime que les acteurs politiques du pays sont les premiers concernés dans cette initiative. En revanche, il estime que le pacte de responsabilité annoncé ces denriers jours ne peut pas résoudre pérennement l’avancée vers la stabilité politique. « Si nous avancons aveuglément dans cette logique, il faut que l’une des institutions soit sacrifiée. Mais laquelle ? » s’est-il demandé.
Toutefois, cet ancien Premier Ministre a souligné que sans une décision ferme des décideurs du pays, une crise sociale, voire, une explosion sociale est à craindre. Il a souligné que l’antagonisme institutionnel actuel rendra encore plus difficile le quotidien des malgaches et ne résoudra pas les problèmes sociaux, notamment les problèmes de santé, d’éducation ou de sécurité.
Les récents foyers de tension de ces derniers jours, notamment la grève des employés d’Air Madagascar, celle du service des Domaines ou aussi la menace de plainte des députés contre le Président de la Haute Cour Constitutionnelle, sont des signaux négatifs qui ne mènent pas vers la stabilité. Raison pour laquelle, il a insisté sur la prise de responsabilité de tout un chacun pour arriver à un sommet des citoyens.
Marc A.
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