En attendant Noël
Nous venons de passer dans le calme la fête de l’Indépendance. Un bon point pour les éléments des forces de l’ordre qui ont même pu déjouer un massacre en arrêtant deux présumés poseurs de bombe à Mahamasina, lors du défilé. L’enquête est en cours et nous en saurons plus dans les jours qui viennent si les responsables jugent utile de présenter à la population les résultats de leurs investigations.
Les fêtes sont le moment des cadeaux. Et l’on s’attendait à autre chose, comme des primes, au lieu de cette bien mauvaise nouvelle qui a surpris les malgaches, en général, et les automobilistes, en particulier : la hausse des prix du carburant. Et elle est assez conséquente : 200 Ar. par litre. De quoi entraîner une autre inflation dans ce contexte de crise. Car, évidemment, les transporteurs n’hésiteront pas à répercuter cette hausse sur leur tarif.
Dans les foyers, nul doute que le budget, assez restreint, sera encore revu à la baisse. Alors que les prix du carburant n’ont pas encore changé, ceux des PPN se sont déjà envolés. Le riz, le sucre, récemment le pain, la bouteille d’huile, le sac de charbon… ont suivi la spirale de la hausse, et, le comble, cela ne va pas s’arrêter. Car avec la hausse des prix du carburant, la dépréciation de l’Ariary va aussi s’ajouter aux problèmes des importateurs qui ont de plus en plus de mal à maîtriser les prix alors qu’ils ont également un problème de surstockage. Le marché est morose sur le plan local.
A moins d’un miracle, le pays va passer un difficile second semestre et attendra Noël avec une certaine appréhension.
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