Par les cornes
L’affaire Air Madagascar a pris une autre ampleur. La chose va se régler par voie judiciaire. L’Etat porte plainte pour le préjudice économique. Une plainte qui ne vise pas, selon les explications fournies, les employés en eux-mêmes. Autrement dit, dans le cas d’espèce, il appartient aux enquêteurs de déterminer les responsables du délit économique.
Le problème d’Air Madagascar est névralgique. La compagnie joue un rôle économique de premier plan. Plusieurs entreprises éprouvent des difficultés de fonctionnement. Et le patronat a lancé un appel à l’Etat pour qu’il prenne le taureau par les cornes.
Cela explique, en partie, cette prise de responsabilité de porter l’affaire devant la justice. La compagnie a perdu des millions de dollars. Et elle n’honore plus ses engagements envers ses créanciers et envers se clients.
Une table ronde est nécessaire. Un dialogue tripartite. Voire quadripartite. Avec le personnel, l’Etat, le syndicat et le patronat. Mais il est certain que nous ne sommes pas dans un régime socialiste. Une entreprise ne se dirige pas de manière syndicale. Quoique les employés devraient avoir une culture d’entreprise et faire tout pour assurer sa survie au pire et son développement au mieux.
Il n’y a pas de solution autre que le dialogue. Et le sens de responsabilité pour chaque protagoniste est requis. A l’évidence, la nomination d’un haut responsable est confiée aux instances dirigeantes. Il leur appartient cependant de savoir écouter le personnel et les autres protagonistes concernés directement ou indirectement dans la procédure de nomination.
Quand la politique politicienne s’en mêle, on comprend pourquoi, le décollage ne peut pas avoir lieu.
