Motion de censure rejetée : Deuxième défaite pour les députés pro-déchéance
La crise institutionnelle sera-t-elle enfin résolue ? Les observateurs se demandent en effet si les résultats du vote d’hier soir des parlementaires vont enfin décanter la situation de conflit entre le Chef de l’Etat et les parlementaires. Une chose est certaine : une nouvelle structure politique va découler du rejet de la motion de censure.
Les députés pro-déchéance ont, pour la deuxième fois consécutive, essuyé un échec hier. En effet, après le rejet de la déchéance du Président de la République, la motion de censure a été rejetée par les députés hier. Sur les 112 votants, 95 ont été favorables contre 17 qui se sont opposés. Après ce vote qui n’a pas atteint les 2/3 des votants, le gouvernement dirigé par le Gal Jean Ravelonarivo peut alors poursuivre son bonhomme de chemin…
Les députés pro-dé-chéance ont martelé pendant leur propagande que le gouvernement Ravelonarivo n’a pas atteint son objectif étant donné que les 100 jours sont écoulés « sans aucun résultat probant ».
Pour leur part, les députés pro-gouvernement ont avancé comme arguments que les ministres n’ont pas encore eu le temps de faire leurs preuves en si peu de temps et que les intempéries de la dernière saison de pluies constituaient un facteur de retard du développement.
PM Absent
Le Premier ministre Jean Ravelonarivo n’a pas assisté à ce vote de la motion de censure d’hier. En revanche, 5 des ses ministres étaient présents, en l’occurrence, Narson Rafidimanana, ministre de l’Industrie et du développement et du secteur privé, Maharante Jean de Dieu, ministre de la Fonction publique, du Travail et des Lois sociales, Solonandrasana Mahafaly Olivier, ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation et Paul Rabary, ministre de l’Education nationale.
La présence de ces ministres a soulevé des débats au sein de l’Assemblée Nationale lorsque les députés opposants au régime actuel ont demandé à ce qu’ils quittent les lieux.
Retransmission directe interrompue
Avant de procédér au vote, les députés opposés au régime actuel ont demandé au président de l’Assemblée Nationale de couper la retransmission en direct de la séance sur la chaîne nationale. A l’issue d’un vote à main levée, il a été décidé que cette interruption de retransmission en direct sur TVM et RNM soit effective. Une décision qui survenait après les formes de frustration que les députés opposés au régime ont noté durant la série d’interpellations du gouvernement pendant laquelle, eux aussi, ont été privés d’antenne, selon leurs dires. Les « anti-déchéance » ont, en revanche, dénoncé cette attitude comme étant une privation de la population de s’informer et de connaître les réalités du pays.
Après ce vote, l’échiquier politique du pays se trouve dans une nouvelle structure. Reste à savoir si la cohabitation entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif tiendra toujours la route… Le pacte de responsabilité pour la stabilité va-t-il renverser la situation ?…
Marc A.
