Conjoncture : Le président de l’A.N dans la tourmente
Des rumeurs sur une éventuelle destitution du président de la Chambre Basse, Jean Max Rakotomamonjy, ont circulé à Tsimbazaza, hier dans l’après midi. Nous avons appris de source auprès de certains parlementaires que des députés auraient intenté une action dans ce sens et que des séries de réunions auraient été organisées afin de déterminer les procédures à adopter. Après l’échec de la motion de censure vendredi dernier, faire descendre le président de l’Assemblée Nationale de son perchoir semble être l’étape suivante. Ce ne serait que pure justice pour les détracteurs du gouvernement. Effectivement, les membres du Bureau Permanent ont cogité hier en fin d’après midi, en compagnie de deux ou trois députés représentants différents groupes parlementaires en faveur de la motion de censure, dans la salle de réunion du Bureau Permanent. L’ordre du jour n’a pas été dévoilé à la presse. Le principal concerné est venu assister à cette séance. Après une demi-heure d’entretien, le président de l’Assemblée Nationale est ressorti de la salle de réunion, sans laisser paraître aucune émotion. Le député d’Andapa a préféré s’effacer pour éviter de répondre aux questions des journalistes. Une attitude qui reflète sans aucun doute la situation au niveau de l’Assemblée Nationale: Jean Max Rakotomamonjy est dans la tourmente. Questionné au sujet de la rumeur du jour, le député Rémi, dit Jao Jean, du VPM-MMM, a annoncé à sa sortie de la salle de réunion que pareille tentative résulte du fantasme d’autant plus qu’il ne s’agit pas de n’importe qui. Pour l’élu d’Antsohihy, cette réunion avait, entre autres, eu pour objet l’indemnité des députés qui viennent de clôturer la session parlementaire. Il se trouve effectivement que les parlementaires n’ont pas perçu leur subvention de la part du ministère des finances et qu’en conséquence, ils ont tenu à manifester leur mécontentement. Haja Ramaherijaona, du MAPAR, a, quant à lui, tenu à entretenir le suspense. Il n’a pas écarté cette éventualité. Toutefois, l’élu de Tsiroanimandidy estime que le moment n’est pas opportun et qu’il n’est dans l’intérêt de personne de semer le trouble au niveau de la Chambe Basse. Hawel Mamod’Ali, un autre député MAPAR, a fait savoir que la réunion en question portait sur la mise en place de la Nouvelle Majorité Parlementaire (NMP), dont les membres (95 députés ayant votés en faveur de la motion de censure) se sont largement affirmés au sein de l’hémicycle de Tsimbazaza.
L.R
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