Nouvelles émeutes à Ankatso : Quatre arrestations
S’il est d’usage que les universitaires font la grève pour revendiquer le paiement et/ou l’augmentation des bourses d’études, ils réclament cette fois-ci une reprise des cours. Tout comme lundi dernier, des échauffourées ont eu lieu hier à Ankatso.
Les affrontements entre les étudiants et les forces de l’ordre ont repris de plus belle hier. Si les manifestants lançaient des pierres, les éléments des Forces de l’ordre, eux, ripos-taient à coups de bombes lacrymogènes. Ces échanges de «tirs» ont commencé en fin de matinée d’hier et se sont poursuivis dans l’après-midi. Le pare-brise d’un véhicule 4×4 de l’EmmoSécurité s’est brisé en mille morceaux, atteint par ces jets de pierre.
Durant ces échauffou-rées, quatre individus ont été arrêtés. Deux d’entre eux ont été relâchés après une fouille en règle. Les deux autres, dont un étudiant de l’université, feront l’objet d’enquête. Les investigations permettront d’en apprendre davantage sur ce qui motive ces actes de violence.
Les étudiants de la Faculté des Sciences n’ont pas manqué de préciser la raison d’être de leur revendication : la reprise des cours à l’Université d’Antananarivo. Ces cours, rappelons-le, ont été suspendus depuis la grève du Syndicat des Enseignants Chercheurs (SECES). «Nous allons poursuivre notre mouvement jusqu’à ce que nos revendications soient satisfaites. Si nous avions recouru à ce procédé (les jets de pierre), c’était pour riposter aux bombes lacrymogènes lan-cées par les Forces de l’ordre», ont-ils fait savoir. Les étudiants grévistes voulaient se rendre au Terminus de la ligne 119, mais ils ont été dispersés par les éléments de l’Emmo-Sécurité avant d’y parvenir.
Le Dr Ndimby Ralambomanana, président national du SECES, pour sa part, a fait savoir que le dialogue se poursuit en vue de trouver des solutions et un terrain d’entente. Il estime que la grève observé en ce moment par le syndicat des enseignants chercheurs (SECES) est un droit syndical. Chaque section du SECES de tout le pays se réunit pour discuter des décisions à adopter.
A noter que les deux journées d’échauffourées à Ankatso ont eu des impacts négatifs sur les activités quotidiennes des taxibe et des commerçants qui exercent dans cette zone du terminus. Ils ont dû cesser leurs activités durant plusieurs heures pour se mettre à l’abri des jets de pierre et de bombe lacry.
C.R
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