Trafic de bois de rose : Divergence entre le Bianco et le tribunal
L’affaire ayant incriminé 15 personnes concernant des soupçons de corruption dans un trafic de bois de rose en 2013 n’est pas tout à fait close, du moins concernant l’enquête. Pas plus tard qu’hier, Jacques Randrianasolo, le Procureur Général de la Cour d’Appel, a tenu à donner des précisions sur ce dossier. « Contrairement aux informations reçues par les médias, le Tribunal n’a encore pris aucune décision sur cette affaire, sauf de retourner le dossier au Bianco pour audition du 1er responsable, le ministère de l’Environnement et des Forêts, qui, selon la loi, est la partie civile apte à demander des dommages et intérêts », a soulevé le PGCA. D’ailleurs, le dossier avait été retourné au Bianco.
Par l’occasion, le PGCA a signalé qu’ils sont étonnés du fait que le Bureau Indépendant Anti Corruption (Bianco) n’ait pas auditionné les responsables du ministère. De son avis, les déclarations de Jean Louis Andriamifidy, le Directeur Général du Bianco, de mercredi dernier étaient un peu « mal placées » puisqu’il n’y avait rien d’autre à faire que de renvoyer le dossier au Bianco.
Réplique du Bianco
Interrogé sur l’évolution du dossier, Lamina Bototsaradia, un responsable du Bianco, a souligné que le procureur peut appeler pour audition la partie civile en cas de constatation d’autres infractions pouvant ressurgir d’un dossier. Ce responsable a fait savoir que le Bianco ne peut lancer une poursuite que dans un cas d’infraction de « corruption ». Si le dossier a été instruit, c’est qu’il y avait un soupçon de corruption, a-t-il indiqué. Pour les cas d’infraction forestière, le Bianco ne peut pas engager des poursuites. Toutefois, le Bianco entendra le ministère de l’Environnement dans les prochains jours, nous a-t-on communiqué.
Marc A.
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