Semi-privatisation de la JIRAMA : Grève d’avertissement de l’Intersyndical
« Nous protestons contre la cession des centrales de la JIRAMA de Mandroseza et de Volobe à une gestion privée. La conclusion du contrat de 20 ans, relatif à la privatisation de la JIRAMA, constitue une vente abusive de nos terres ! ». Tels ont été les propos, hier, des employés regroupés au sein de l’Intersyndical de la JIRAMA, hier. L’Intersyndical a effectivement décidé d’observer une grève d’avertissement hier, à la centrale de Mandroseza, pour contester ce projet de semi-privatisation de la JIRAMA par l’Etat malgache.
Cette manifestation consiste à revendiquer la suspension du contrat conclu entre le ministère de l’Energie et des Hydrocarbures et la société américaine Symbion Power. Un contrat signé pour une période de 20 ans.
L’Intersyndical reproche aux autorités compétentes l’absence de consultations préalables de l’Intersyndical avant signature de ce contrat de cession de la gestion de la société Jirama à une entreprise privée, a rappelé Oliva Andrianalimanana, porte-parole.
Le syndicat revendique à présent la révision du contrat de manière à ce qu’il soit conforme aux intérêts nationaux. Il reproche également à l’Etat cette décision hâtive de faire appel à une gestion privée, au détriment des techniciens locaux de la JIRAMA. « L’Etat devrait, certes, trouver un financement de 2,700 millions d’Euros pour l’achat de pièces renouvelables afin de redémarrer la centrale de 40 megawatts de Mandroseza, ainsi que les autres centrales de la JIRAMA, tombées en panne », a admis le porte-parole de l’Intersyndical. « Cependant, nos propres techni- ciens seraient à même d’assurer ces travaux de réparation en seulement 15 jours », souligne notre interlocuteur.
En outre, toujours d’après l’Intersyndical de cette société d’Etat, le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, au mois de mai dernier lors d’entretien, avait déjà promis le financement des travaux de réparation de la centrale de Mandroseza. Une promesse qui n’est toujours pas tenue jusqu’ici, a-t-il précisé.
Par cette grève d’avertissement, l’Intersyndical veut faire savoir aux autorités compétentes qu’elles risquent de vendre à perte alors que les pertes de la JIRAMA au titre de cette année, sont déjà évaluées à 300 milliards d’Ariary…
RR.
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