Trop de coïncidences
A qui profite une éventuelle instabilité ? Pas au régime, en tout cas. Les circonstances politiques ne sont guère favorables aux investissements et aux initiatives économiques. A noter qu’à chaque grand rendez-vous d’envergure nationale ou mondiale, des troubles éclatent, des grèves sont déclarées… On citera, en exemple, chaque venue d’une mission du FMI. Coïncidence ?
La politique a horreur de la coïncidence, tout comme la nature a horreur du vide. Et tout cela aura, pour conséquence, le ralentissement des projets en cours et l’impossibilité aux nouveaux projets de prendre forme. Jusqu’ici, on attend la facilité de crédit, promise par le FMI.
Toutes les missions envoyées précédemment ne parlent que de progrès réalisés, des encouragements et puis, le report de la signature renvoyée sine die. Or, de ce crédit du FMI dépend l’attitude de tous les bailleurs de fonds, sauf celle de la Chine.
On attend le démarrage du PND. Mais le PND a besoin de financement. Il a fallu élaborer le PMO ou Programme de Mise en Œuvre du PND. Et on parle de programme intérimaire, en attendant. Oui, en attendant, tout le monde veut gouverner : la Présidence, la Primature, le Gouvernement, des députés, les bailleurs de fonds, la Communauté internationale donneuse de leçons, tiens, championne des vertus… Et c’est bien cela le problème de ce pays. Tout le monde prétend détenir la solution aux problèmes de Madagascar.
