Pannes techniques chez Air Mad : Jamais deux sans trois…
En une quinzaine de jours, Air Madagascar récolte toute une série d’incidents. Panne technique du Boeing 737 le 06 Août et le 15 Août. Comme on dit «jamais deux sans trois», une autre défaillance technique s’est produite le 18 Août dernier. Celle-ci concernait, cette fois-ci non plus le Boeing, mais un Airbus.
Le moteur numéro 3 de l’Airbus A340-300 était tombé en panne le 18 Août dernier. La composante «reverse» a fait l’objet d’une défaillance technique, de source auprès de la Compagnie elle-même. Ce dispositif permet d’inverser les pous-sées et d’orienter vers l’avant la poussée exercée par le moteur. C’est une assistance pour le freinage de l’avion lors de l’atterrissage. L’appareil devait relier Antananarivo et Paris.
Si les retards de vols et les annulations entraînent surtout la grogne et la colère des passagers, les pannes techniques mettent en plus les usagers de la compagnie dans une situation de terreur, craignant que leur vie ne soit en danger. Ceux qui ont été victimes de ces incidents n’ont d’ailleurs plus confiance aux appareils de la compagnie.
Audit en cours
Des inspecteurs de l’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne (EASA) sont actuellement dans nos murs depuis le week-end dernier. Leur mission, entamée le 17 Août dernier, consiste à auditer la compagnie aérienne nationale Air Madagascar sur la maintenance de ses appareils.
L’audit, actuellement en cours, concerne toute la Direction Industrielle (DI) de la Compagnie Air Madagascar. Toute la chaîne de maintenance est passée au crible par deux auditeurs, dépêchés par l’EASA. En raison des clauses inhérentes à ce processus, aucune information ne peut être divulguée avant la fin de l’audit qui porte sur le respect de la règlementation PART 145. Le respect de cette règlementation est indispensable pour obtenir l’agrément européen et pour assurer la maintenance des aéronefs et délivrer les certificats de navigabilité aux aéronefs révisés ou réparés. C’est un enjeu fondamental pour Air Madagascar et ses techniciens. Cette certification permettra à la compagnie d’assurer le transit-check des aéronefs des autres compagnies dites «assistées», c’est-à-dire les avions en transit à Ivato.
L’audit devrait être achevé ce jour.
C.R
