6T de quartz saisies : La propriétaire se manifeste et dénonce les agissements du CR Bongolava
Les réclamations de justice fusent de partout. Dans le cas des ressources minières, lesquelles font souvent l’objet de trafics en tout genre, les gros trafiquants sont rarement interpellés. En revanche, les petits exploitants sont toujours harcelés. Un fait dans le genre :
Blandine Raheliarisoa, petit exploitant minier du fokontany de Kelimahery, dans la commune rurale d’Ambohitromby, district de Fenoarivo be, région Bongolava, a dénoncé une tentative de main mise du chef de la région Bongolava sur le cristal de 5ème choix de plus de 6 tonnes, actuellement saisi par le service des mines et dont elle est la propriétaire légale. Blandine Raheliarisoa est sorti de son mutisme concernant cette affaire. Elle a annoncé à l’occasion d’une conférence de presse organisée au CFM d’Anosy hier, documents à l’appui, comprenant une attestation ainsi qu’un permis d’exploitation minière en bonne et due forme, qu’elle dispose des autorisations nécessaires lui conférant les droits de disposer de cette pierre industrielle comme bon lui semble. Blandine a refuté les affirmations du chef de région faisant état d’irrégularités dans l’exploitation de sa carrière ainsi que la commercialisation de la pierre controversée. D’ailleurs, ce fut ce même responsable qui est person-
nellement intervenu lors de l’interpellation des 2 camions transportant le cristal au niveau d’Analavory. Selon toujours les explications fournies par Blandine Raheliarisoa, après négociations, le CR aurait exigé 60% puis 50% de la somme obtenue de la vente de ces pierres industrielles. Blandine s’est insurgée contre l’attitude du CR, soupçonant un réglement de compte personnel, d’autant plus que c’est la 2ème fois que ce haut responsable a fait saisir des pierres issues de sa carrière.
Manifestant son ras le bol de se faire à chaque fois dépouiller de ses biens, Blandine Raheliarisoa a, en conséquence, tenu à interpeller le président de la République, Hery Rajaonarimampianina, à se pencher davantage sur cette affaire, laquelle constitue une entrave au développement de l’économie nationale, au détriment des petits exploitants.
Blandine Raheliarisoa a annoncé que le procureur du tribunal de première instance de Miarinarivo a déjà délivré une ordonnance liée à la restitution des pierres à son véritable propriétaire, mais, visiblement, cette décision de justice n’a pas vraiment été prise en considération par les entités concernées.
Blandine Raheliarisoa a conclu qu’elle entend se battre jusqu’au bout pour que ses biens lui soient restitués.
L.R
