CEMGAM : “Les dahalo sont des ennemis de la Nation”
« Nous considérons dorénavant les dahalo comme des ennemis de la Nation », a déclaré le Général Béni Xavier Rasolofonirina, chef d’Etat-major de l’Armée Malgache (CEMGAM) en réaction à l’embuscade tendue à Ankazoabo-Sud et laquelle s’est soldée par 8 morts dans les rangs des militaires et 14 blessés et ce, durant l’opération « Fahalemana 2015 ». Le CEMGAM a ajouté que leur sang ne serait pas versé por rien et que les Forces Armées sont déterminées à n’accorder aucun répit aux dahalo. Il importe, dorénavant, de les pourchasser où qu’ils se planquent, dans les bosquets ou sur «la table ».
Pas de vengeance
Le Général Béni Xavier Rasolofonirina tient toutefois, à exclure toute idée de vengenace qui va à l’encontre des principes de l’Armée Malagasy. Comme disposition, cet officier supérieur exhorte les instances juridiques en place à transformer l’article 8 de la Constitution malgache, lequel stipule que « le droit de toute personne à la vie est protégé par la loi. Nul ne peut être arbitrairement privé de la vie. La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendue absolument nécessaire pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale », en loi effective. Le Général Béni Xavier Rasolofonirina a ajouté qu’il s’est rendu, en personne, à Ankazoabo-Sud quelques heures après les faits pour constater de visu la situation. Dispositions ont été prises après cette embuscade, ce qui a permis de restituer à leurs propriétaires les 128 bovidés ayant fait l’objet de cette attaque.
Embuscade : les circonstances
En revenant sur les criconstances de cette embuscade meurtrière, le CEMGAM semble avoir remis en cause la bonne foi des guides et éclaireurs, ayant accompagné ses éléments. Le Général Béni Xavier Rasolofonirina a expliqué que les échauffourées sont efffectivement survenues à peine les militaires descendus de leurs véhicules, les dahalo se sont mêlés à la population locale. L’attaque aurait été particulièrement violente. Les huit soldats abattus avaient été touchés à la tête, visiblement à bout portant, à l’aide de fusils de chasse. Un seul de ces éléments abattus avait reçu une balle de Kalachnikov sur son front. Le CEMGAM a précisé que huit dahalo sur dix sont actuellement munis d’armes à feu. «Cependant, les soldats en mission dans le cadre de l’opération « Fahalemana 2015 » n’étaient pas sous-équipés », affirment certains détracteurs, leurs équipements étaient similaires à ceux des soldats américains, déployés en Afghanistan.
« Nos éléments voulaient vendre chèrement leur peau, ils s’étaient farouchement défendus », a répliqué le CEMGAM.
Le Général Béni Xavier Rasolofonirina a également expliqué que ce genre de mission est un devoir sacré et n’est compensée ni d’indemnité, ni de prime. « Contrairement aux propos dénigrants et autres supputations, les 3 500 Ar qui leur avaient été attribués avaient servi à payer leurs collations », a précisé le CEMGAM, histoire de faire montre de transparence.
Les élus locaux
Le Général Béni Xavier Rasolofonirina a déploré l’attitude de certains élus locaux, accusant les éléments des Forces de l’ordre d’avoir eu recours à des méthodes peu orthodoxes, alors qu’auparavant, ils avaient sollicité leur présence pour garantir la sécurité et l’ordre publics dans leurs circonscriptions.
« Les éléments déployés dans les 11 des 22 régions de la Grande île dans le cadre de cette opération assument leur devoir dans la diginité », a lancé le CEMGAM.
L.R
