Des gros intérêts en vue
Deux grèves marquent ce début de septembre. La grève de certains employés de la JIRAMA et celle des étudiants de l’Université d’Ankatso.
Les étudiants manifestent leur mécontentement à cause de la suspension des cours, décidée par les professeurs de manière unilatérale.
Les grévistes de la JIRAMA ne baissent donc pas les bras. Ils engagent le bras de fer depuis un mois. Les revendications ne sont plus syndicales, car elles concernent le structurel. En somme, de gros intérêts sont en jeu et tournent, selon les observateurs, sur des points clés. D’abord, les avantages et l’environnement de travail. Ce point fait l’unanimité. Ensuite, les gros intérêts, comme l’arrivée de la société américaine Symbion Power. Cette société annonce une réduction drastique des coûts d’exploitation. Un défi dérangeant, pour certains groupes d’opérateurs. Enfin, n’oublions pas d’insérer dans le lot les différents détournements, comme les 17 milliards d’Ariary où 7 grosses têtes sont incriminées. Tout cela montre qu’il y a de l’eau dans le gaz…
Aux étudiants grévistes, c’est une tradition dans les campus de faire des sit-in. C’est leur manière de s’exprimer, mais souvent sous le coup d’une manipulation à des fins politiques. La responsabilité revient au SECES qui a décidé de suspendre les cours. Le risque d’année blanche est réel. Mais, généralement, on connaît la suite. Le gouvernement jette un peu du lest. Et la vie reprend son cours normal. Jusqu’à ce qu’un autre fait nouveau rallume le feu. Et rebelote.
