Insécurité : Un deuxième consul honoraire assassiné
L’insécurité grandissante ne concerne pas seulement la population malgache. Depuis peu, la peur gagne également les ressortissants étrangers résidents et en activité à Madagascar. Dernières victimes en date : deux consuls honoraires.
Un diplomate français, Jean-Louis Minet, est mort, visiblement assassiné, en mi-août dernier. Son cadavre a été découvert à Fianarantsoa, lieu de sa résidence. Une enquête est ouverte à ce sujet, mais jusqu’à présent, aucune piste sérieuse n’est levée. Ce dossier n’est même pas bouclé, qu’un autre cas meurtrier, dont la victime est un autre ressortissant étranger, vient encore de se produire.
Cette fois, Antsiranana a été le théâtre de ce nouveau crime.
La victime, un diplomate italien, nommé Adelio Corno, a été assassinée. Son cadavre a été découvert lundi dernier dans sa résidence d’Ankorikahely, à proximité de la plage de Ramena Antsiranana. Selon les informations qui nous sont parvenues, ce diplomate italien a été agressé et molesté par une bande d’individus, qui a pris d’assaut sa demeure en vue de la cambrioler. Le diplomate n’a pas tardé à succomber à ses blessures.
En somme, deux ressortissants étrangers, consuls honoraires de surcroît, ont été assassinés dans leur demeure respective en l’espace de 3 semaines.
Les actes de banditisme qui sévissent dans notre pays ne se limitent plus aux Malgaches, mais n’épargnent pas non plus les ressortissants étrangers. Les tragédies qui se sont produites à Toliara, où un couple de ressortissants français avait été assassiné, ou encore à Nosy-Be où un Français et un Italien en avaient fait les frais de vindicte populaire, reviennent en mémoire. Ce qui laisse croire que nul n’est à l’abri d’un danger où que l’on se trouve. En ce moment, les diplomates étrangers ne sont pas les seuls qui craignent pour leur vie. Faut-il rappeler les récents kidnappings dans le pays et dont les victimes sont des ressortissants indopakistanais ?
Pour le moment, pour toutes ces multiples affaires et de kidnapping et d’assassinat, les enquêtes piétinent et les dossiers sont encore loin d’être bouclés. En attendant, la peur au ventre gagne peu à peu du terrain aussi bien chez la population malgache que chez les ressortissants étrangers qui travaillent ou résident à Madagascar.
Tantely A/HR
