Arrestation de Jean Pierre : Le CDT de la ZP reconnait l’usage abusif de la force
L’arrestation musclée de Jean Pierre, un des leaders de la manifestation estudiantine de l’Université d’Antananarivo, a soulevé une grande polémique. Il a assisté à son proçès mercredi et ce ne fut qu’hier que le Commandant de la Gendarmerie nationale a reconnu un usage abusif de la force de la part de ses hommes.
Le Général Rakoto Francis Rodin, Commandant en chef de la Gendarmerie nationale a admis, hier, lors d’une conférence de presse tenue au Toby Ratsimandrava, que les hommes envoyés pour maintenir l’ordre au Campus universitaire d’Ankatso, mardi, ont outrepassé les ordres et commis des abus lors de l’arrestation de l’un des leaders de la manifestation, le dénommé Jean Pierre.
Ces hommes, selon le Commandant, n’ont pas pu se contenir en tabassant le jeune homme. Dans les images qui sont abondamment diffusées dans les réseaux sociaux, on y voit l’étudiant frappé à coups de poing, de pied et frappé avec des matraques. Les hommes en treilis se sont mis à plusieurs pour le tenir et le frapper avant de le traîner vers un des véhicules de l’EMMO où il a été jeté sans ménagement. On l’entend également pleurer et demander à ses persécuteurs d’arrêter de le frapper. Il a été presque inconscient quand il a été emmené au camp de Betongolo où il a encore du subir une enquête. Mercedi, Jean Pierre a été déféré au Parquet d’Anosy pour son procès où il a du répondre notamment à plusieurs chefs d’accusation dont l’un cousu de fil blanc : atteinte à la sûreté de l’Etat. Le verdict sera rendu ce jour. En attendant, il a bénéficié d’une liberté provisoire.
Le Général Rakoto François Rodin a annoncé lors de la conférence de presse qu’une enquête sera ouverte pour savoir s’il y eut vraiment abus, mardi dernier, de la part des hommes en treillis. L’enquête essaiera également d’identifier ceux qui ont pris part au molestage du jeune homme qui se plaint de diverses douleurs. Il ne pouvait pas encore marcher et a du être soutenu par ses camarades le jour de son proçès.
Tahina R. / M.R
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