Mission du FMI : Négociations pour une FCR de 47 millions USD
Une mission du Fonds Monétaire International se trouve dans nos murs. «Nous sommes ici pour finaliser un accord sur un déboursement de crédit rapide pour les besoins de cette année», a annoncé hier le chef de mission.
Si une mission du Fonds Monétaire International (FMI) se trouve dans nos murs, c’est pour poursuivre les négociations entamées au mois de Juin dernier afin d’aboutir à la finalisation de l’accord sur la Facilité de Crédit de Rapide (FCR). Il s’agit d’une aide à la balance de paiement de 47 millions USD, a précisé François Gervais Rakotoarimanana, ministre malgache des Finances et du Budget au cours d’un entretien avec la presse, hier aux côtés du chef de mission du FMI, Marshall Mills et du Gouverneur de la Banque Centrale de Madagascar, Alain Rasolofondraibe.
«L’objectif de cette année est le déboursement de crédit rapide. Nous sommes ici pour finaliser l’accord», a confirmé le chef de mission du FMI. A la suite de la période transitoire, des défis assez importants sur la capacité administrative du pays à mobiliser les recettes fiscales sont à relever, selon ses dires. Le FMI souhaite travailler avec les autorités malgaches pour renforcer cette capacité et atteindre les objectifs de manière fiable pour les trois années à venir.
L’objectif ultime, selon les précisions de Marshall Mills, est un programme économique des autorités, appuyé par le FMI, dans le cadre de la Facilité Elargie de Crédit ou FEC.
Demande de données
La mission du FMI vient d’entamer son travail dans une bonne ambiance amicale et des discussions ouvertes. La délégation doit effectuer un travail profond pour comprendre les tendances et les besoins de l’économie malgache. C’est la raison pour laquelle des données techniques ont été demandées aux autorités et à différentes instances. «Ces données sont nécessaires pour mieux conseiller les autorités malgaches », a indiqué Marshall Mills. Les problèmes sont complexes et la délégation du FMI souhaiterait bien comprendre le contexte malgache.
Pour couper court aux diverses supputations, le grand argentier a indiqué que la partie malgache ne se plie pas à toutes les volontés du FMI. Des dialogues sont entrepris pour discuter ensemble des objectifs communs à atteindre. Libre à la partie malgache de s’exprimer sur les mesures qu’elle estime non propices, comme une éventuelle hausse des prix à la pompe, par exemple. Il y a, par ailleurs, des décisions qui peuvent être prises indépendamment de la mission du FMI. Cela a été renchéri par le gouverneur de la BCM qui estime qu’avec ou sans une mission du FMI dans nos murs, il appartient à la Grande île de faire un rapport de la situation.
C.R
