Bianco : Bilan de l’année 2014 et perspectives
5779 individus des 7807 assujettis ont fait une déclaration de patrimoine l’année 2014. 3368 doléances ont été reçues dont 1043 « investigables ». 227 dossiers des 650 dossiers traités ont été transmis à la Justice.
Par ailleurs, 331 arrestations ont eu lieu, 55 individus ont été placés sous mandat de dépôt et 276 ont bénéficié de liberté provisoire.
Ces statistiques ressortent du rapport des activités du Bureau Indépendant Anti-Corruption pour l’année 2014, présenté hier par le Conseiller Technique Lamina Bototsaradia.
L’année 2014 avait été caractérisée par le 10ème anniversaire de la mise en œuvre du programme de lutte contre la corruption et les dix années d’existence du BIANCO, une année qui coïncidait avec la nomination du nouveau Directeur Général. 2014 était également celle du retour progressif à l’ordre constitutionnel depuis l’élection du Président de la République et des députés.
Perspectives
La vision du Directeur Général du BIANCO est de sortir Madagascar du groupe des pays les plus corrompus, à l’horizon de 2025.
A noter qu’une nouvelle stratégie nationale décennale de lutte contre la corruption a été initiée. Cette nouvelle stratégie comprend trois objectifs stratégiques avec 7 axes d’intervention touchant 9 secteurs prioritaires et 38 lignes d’activités. Cette nouvelle stra-
tégie, à mettre en œuvre sur 10 ans, comprend une première phase de préparation qui consiste en une série de réformes portant sur les structures de mise en œuvre de la lutte contre la corruption, telles que le BIANCO, la chaîne pénale anti-corruption, de même que sur les législations régissant le système de lutte contre la corruption, comme la loi sur la lutte contre la corruption et les décrets d’application sur la réorganisation du BIANCO, la déclaration de patrimoine… La restructuration de la chaîne pénale permettra de mettre en place ce que l’on appelle «pôle anti-corruption» pour que la lutte contre la corruption soit plus efficace. Une telle structure permettra d’éviter les ruptures dans la poursuite des faits de corruption. Les investigations doivent entraîner des poursuites, lesquelles sont ensuite présentées devant la Justice. La mise en place de politique sectorielle est également indispensable.
La nouvelle stratégie sera présentée officiellement le 21 Septembre prochain en présence des responsables étatiques et d’une pléiade de personnalités relevant de divers secteurs (économie et autres…). La lutte contre la corruption étant une affaire de tous, un engagement de ces différents acteurs pour combattre ce fléau revêt une importance majeure si un tel engagement est suivi d’action.
C.R
