Quelle éducation pour Madagascar ?
Le Baccalauréat aurait été un fiasco pour de nombreux centres d’examen. Comment expliquer ces contre-performances ? Plusieurs raisons sont avancées. La première et, certainement, une des plus plausibles, est la condition dans laquelle cet examen s’est déroulé. Le SECES avait menacé de boycotter le baccalauréat. Les étudiants étaient en grève. Bref, ce fut la confusion totale. Dans ces conditions, adieu la sérénité pour ceux qui allaient composer. L’autre raison invoquée est la qualité et la qualification des candidats. Plusieurs écoles et de collèges publics et privés étaient en lice, comme à l’accoutumée. Le débat concerne la qualité des enseignants eux- mêmes et celle des élèves de la Terminale, premiers concernés. Il est question d’éducation, donc d’avenir pour l’élève, dans une vision plus large, pour le pays.
L’autre débat est lancé. Il a trait à la structure même de l’éducation à Madagascar. Des Etats Généraux ont été organisés récemment à ce sujet, dans la Capitale. Il y eut des propositions, de résolutions. Où en est-on actuellement ? Des milliers d’enfants chaque année s’inscrivent. L’Etat encourage la pleine scolarité. Oui, mais que se passe-t-il au bout de la chaîne ? Avons-nous des collèges véritablement sérieux ? C’est à ce niveau que l’Etat devrait être très exigeant. On ne devrait pas ouvrir une école, ou un collège, ou encore, un institut n’importe où, n’importe quand et n’importe comment. Depuis des années, l’éducation a vu des établissements scolaires qui font du n’importe quoi. A se demander si le service d’inspection dans le système éducatif existe encore. Sous la Première République, l’éducation, même si elle façonnait des élèves culturellement ambivalents, était stricte et exigeante. L’esprit soixante-douzard a cassé une épistémologie et détruit des principes vitaux de la pédagogie. Et plusieurs générations en font les frais actuellement. On peut y remédier avec une vraie volonté politique.
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