FITIBA : La population accorde de moins en moins de confiance aux autorités
L’association des natifs de la région d’Ibara, baptisée FITIBA, estime que l’insécurité qui sévit dans le Sud du pays résulte du fait que la population locale accorde de moins en moins de confiance aux autorités compétentes. Cette association, placée sous la houlette de Charlie Nakany Zafimagnely, a fait savoir que des exactions ont été commises par les Forces de l’ordre, dépêchées dans le Sud dans le cadre de l’opération « Fahalemana ». Selon les témoignages de Vert Bertrand, habitant de la localité d’Andranomagnitsy, district d’Ankazoabo, les éléments déployés dans cette partie de la Grande île avaient confondu les « dahalo » avec la population locale en l’absence d’investigations plus approfondies. Ils se sont acharnés sur d’innocents citoyens. Bertrand a également déploré la stratégie mise en place par les autorités militaires, laquelle consiste à envoyer des éléments inexpérimentés qui méconnaissent le terrain, ce qui fut à l’origine de l’hécatombe d’Ankazoabo-Sud.
L’association FITIBA a mis l’accent sur la ténacité des dahalo qui n’ont plus peur d’en découdre avec les Forces de l’ordre, ainsi que la recrudescence du phéno-mène de vols de bovidés afin d’approvisionner le marché interne et externe.
Afin de mettre un terme à l’insécurité dans le Sud, la FITIBA a tenu un symposium il y a quelques mois de cela. De résolutions en sont ressorties. La mise en place d’infrastructures administratives et judiciaires, pour ne citer que les postes de police, de compagnies de la gendarmerie ainsi qu’un tribunal, figure dans les grandes lignes de ces résolutions adoptées. L’absence d’autorités administratives dans le Sud favorise effectivement la corruption.
L.R
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