Cas de force majeure
Comme on s’y attendait, la mise en place de toutes les institutions républicaines malgaches devra se terminer cette année. Puisqu’il ne reste plus que les Sénatoriales, un cas de force majeure a été invoqué pour pouvoir les tenir à la fin de cette année, au mois de décembre, en pleine saison des pluies.
En tout cas, ce n’est pas la première fois que des élections se tiennent en période de pluie, le second tour du dernier scrutin présidentiel et les Législatives ayant eu lieu en plein mois de décembre avec les résultats que l’on sait. Même s’ils ont été entachés de fraudes, selon les candidats vaincus, il n’y eut aucune crise post-électorale pouvant remettre en cause la légitimité des candidats élus.
Pour des observateurs, cette fois-ci, les risques de manipulation des résultats sont quasi-nuls du fait qu’il s’agit d’une élection limitée aux grands électeurs, les maires nouvellement élus, leurs conseillers et les chefs de région. Sauf peut-être pour les indépendants, les projections favorisent les candidats présentés par les partis majoritaires lors des dernières Communales et Municipales.
Par ailleurs, les Sénatoriales n’intéressent guère les citoyens lambda qui se demandent d’ailleurs à quoi pourrait bien servir cette institution. Seule la communauté internationale, soucieuse de la normalité, attend la mise en place entière des institutions pour pouvoir coopérer convenablement avec le régime.
Depuis sa réhabilitation sous la 3è République, lorsque l’Amiral Ratsiraka est revenu au pouvoir, le Sénat a toujours donné l’image d’un conseil de sages, moins bruyants et moins virulents que leurs homologues à Tsimbazaza. Sa composition y est pour quelque chose puisque le tiers de ses membres est désigné par le président de la République. Et comme les dernières Communales ont été remportées majoritairement par le HVM, gageons que les nouveaux élus s’épargneront des critiques et autres doléances chères à nos députés. Bref, une législature calme et stable.
