Délestage : Une responsabilité partagée
Ce phénomène social touche non seulement les particuliers et les entreprises, mais également la société elle-même. Pour la JIRAMA, la responsabilité est partagée avec les clients car la société est consciente des plaintes sur les factures qui s’accumulent et dont le montant ne cesse de grimper en dépit des fréquentes coupures de courant dues au délestage. Cependant, il y a des choses que les consommateurs peuvent faire pour remédier au problème.
Andrianariseheno Razafindranivo, Directeur Commercial de la JIRAMA explique que les besoins en électricité le soir est de 200 mégawatts, alors que la JIRAMA ne produit que 150 mégawatts. L’écart doit être soumis au délestage.
Durant le jour, la société produit 168,300 mégawatts. Au total, les centrales thermiques de la JIRAMA arrivent à produire environ 301 mégawatts alors que seuls, 168 mégawatts sont utilisables à ce jour.
La défaillance de quelques centrales thermiques empêche la société JIRAMA de fournir une bonne qualité d’électricité à ses abonnés. Le délestage est inévitable, mais les consommateurs peuvent travailler avec la JIRAMA en relevant les index de consommation sur leurs compteurs et les comparer après 24h. Elle explique que les abonnés peuvent comparer leurs index avec ceux relevés par les agents de la JIRAMA lorsque ceux-ci se rendent chez eux, étant donné que, d’après elle, nul n’est à l’abri d’une erreur.
La JIRAMA ne dispose que d’un effectif de 250 agents pour couvrir le Grand Tana. La JIRAMA estime qu’il est temps pour les abonnés de savoir interpréter et assimiler ce qui est écrit sur leurs factures. « Il est facile, dit-elle, de fustiger la JIRAMA, alors que certains faits ne dépendent pas de la JIRAMA, comme le fait d’acheter le prix du kwh à 600 Ariary auprès de compagnies sous-traitantes et de le revendre à 350 Ariary aux abonnés ».
Par ailleurs, la société JIRAMA consomme 5 millions de litres de carburant par mois pour faire tourner ses centrales thermiques, toujours d’après le Directeur commercial. L’utilisation de centrale hydraulique est suggérée, toutefois celle-ci devra attendre 7 années après la pose de la première pierre pour être fonctionnelle. « Ce qui ne résoudra pas le problème immédiat », a-t-elle fait savoir.
La JIRAMA, avec l’Etat malgache, travaillent à mettre fin au délestage dans la Capitale d’ici quelques mois, d’après Andrianariseheno Razafindranivo car quelques centrales thermiques de 40 mgw, 20mgw et 6 mgw seront installées respectivement à Antanandrano, à Ambohimanambola et à Antsirabe. D’après elle, le délestage observe un calendrier de coupure bien défini, qui épargne les quartiers stratégiques comme le palais présidentiel, les hôpitaux et les zones où des surpresseurs d’eau sont installés pour éviter les coupures d’eau.
Pour les factures qui risquent de s’accumuler, la JIRAMA informe qu’elle est ouverte à ses clients ayant des difficultés à les régler. Toutefois, la JIRAMA note que cette dérogation ne concerne que la période de grève au sein de la société, c’est-à-dire du mois de Juillet et du mois d’Août 2015.
C.Ramah
