Pollution : Tanà suffoque
La capitale a disparu sous une chape de fumée, plus épaisse qu’un brouillard mais autrement plus nuisible, hier. Son origine est connue, malheureusement, les moyens pour en venir à bout sont très limités, voire, n’existent pas encore…
La Capitale est en proie à une pollution atmosphérique sans précédente depuis le week-end dernier. Un important nuage de fumée recouvre Antananarivo, phénomène qui n’a pas manqué de soulever la polémique chez les habitants de la ville des mille. Selon les explications reçues d’un spécialiste en matière de protection de l’environnement, le phénomène ne date pas d’hier, il se reproduit à chaque saison, à la même période de l’année. Sont principalement pointés du doigt les gaz d’échappement, l’ampleur phénoménale des feux de brousse ou encore l’usage de charbon de bois, autant de facteurs susceptibles d’alimenter la pollution de l’air.
Notre spécialiste a également avancé que Tana s’apparente à une cuvette. Or, il s’agit d’un inconvénient géographique qui s’avère favorable à l’accumulation de cette fumée toxique qui envahit actuellement notre atmosphère. L’on peut notamment lire dans un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) que la capitale malgache est l’une des villes les plus polluées au monde, en l’absence de politique réelle nous permettant de prévenir ou de lutter contre les phénomènes de pollution. Les organismes en charge de la protection de l’environnement ne disposent pas des moyens nécessaires leur permettant de s’investir dans des études complètes sur la qualité de l’air de la Capitale.
En attendant, la population de la Capitale subit de nombreux préjudices engendrés par ce phénomène de pollution, qui n’est pas sans conséquence sur la santé. Les premiers symptômes n’ont pas tardé à apparaître et se déclinent surtout sous forme d’irritations de la voie respiratoire et des yeux.
L.R
