Les feux de l’enfer
L’athmospère n’a été plus suffocante qu’hier. La fumée des feux de brousse a englouti la capitale où la visibilité est réduite de quelques centaines de mètre et l’air si lourd que parfois, on a du mal à respirer.
Les feux de brousse ne datent pas d’hier. Mais ils s’aggravent d’année en année rendant les collines aussi chauves qu’un melon. Le peu de végétation qui pousse lors de la saison de pluie disparait, avalé par des flammes impitoyables et infernales.
Les uns avancent que les feux de brousse sont l’expression du ras le bol de la population des agisssements d’un régime démagogue. Ou utilisés par les politiciens pour dénigrer les tenants du pouvoir. Pour les autres, les jeunes désoeuvrés des localités autour de la capitale organisent des paris pour celui qui réussit à brûler le plus de « tanety » (champs).
Peu importe les raisons, les conséquences sont les mêmes. Plus le pays brûle, plus c’est l’avenir des générations futures qui part en lambeau. Car les feux de brousse condamnent irremédiablement l’environnement.
Ce geste suicidiare des pyromanes fait porter un lourd tribut au pays dont les maladies que la fumée provoque, les pertes éventuelles en vie humaine, les érosions, la prolifération des « lavaka »…
Comme la lutte contre la corruption, le gouvernement devrait trouver également comment mettre fin à ce fléau. Il faudrait notamment sensibiliser les collectivités décentralisées qui devraient connaître les auteurs de ces feux de brousse. Il faudrait également proposer des projets de loi pour punir ces propagateurs des feux de l’enfer.
