Emploi : Le SMIG à 1.700.000 Ar. pour le Sekrima
Quel est le salaire moyen de l’employé malgache? Si la question est intéressante, la réponse, elle, est difficile du fait que le salaire est très disparate et dépend de plusieurs critères. Néanmoins, officiellement, le salaire minimum est fixé à 134 000 Ar. Ridicule face à la cherté de la vie à Madagascar…
Nul ne peut se voiler la face en voyant le niveau actuel des salaires défini par le code du travail. Pour le SEKRIMA, le syndicat chrétien malgache, le SMIG devrait être à 1 700 000 Ariary d’ près une étude qu’ils ont effectuée il y a deux ans de cela. Ce salaire qui semble être utopique pour les employeurs reflète en effet la réalité en prenant en compte l’inflation. L’article 55 du code du travail stipule que le salaire minimum pour un salarié de catégorie M1 est de 133 000 Ariary, voire 134 000 Ariary avec un peu de chance, a expliqué Botoudi Henri Rémi, secrétaire général du SEKRIMA. Il se demande comment une famille composée de 2 adultes et de 2 enfants arriverait à vivre avec ce salaire alors que le loyer d’un appartement plus ou moins décent en absorbe déjà la moitié sans parler de la nourriture et des autres dépenses.
Selon les explications de Botoudi Henri Rémi, le code du travail souligne bien que salaire minimum doit assurer les besoins vitaux d’une famille. Pour lui, 1 700 000 Ariary est la somme adéquate face au coût de la vie actuel. Revendiquer cette somme reste encore un défi car les entreprises ne sont pas encore prêtes à accepter la satisfaction des besoins vitaux de leurs employés.
Face à ce dilemme, le code du travail stipulant le montant du salaire minimum doit impérativement être changé, souligne Botoudi Henri Rémi du SEKRIMA, car le pouvoir d’achat des malagasy s’effrite et ils sont pris au piège de l’inflation. Pour le SEKRIMA, ce sujet doit être révisé par la nouvelle politique de l’emploi. Néanmoins, ce salaire médiocre reste une bonne image pour attirer des investisseurs car si la délocalisation est en vogue à présent, c’est pour la simple raison que les employeurs ne veulent pas payer autant de salaire pour leurs employés. La quête du SEKRIMA est en effet en porte-à-faux avec la politique du gouvernement de séduire plus d’investisseurs pour des raisons d’attractivité en termes de main-d’œuvre bon marché.
C.Ramah
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