Droits et taxes d’importation : Une hausse pour les produits concurrençant les produits malgaches
La production locale souffre depuis des décennies et l’Etat malagasy a failli à son devoir de protéger les industries malgaches au fil des années. Le Syndicat des Industries de Madagascar ou SIM, tient à rappeler que leurs souhaits restent la promotion de la production locale et ce, en appuyant les mesures qui limitent la concurrence presque sauvage des produits d’importation. Sur ce, le SIM qui regroupe des industriels malagasy et étrangers qui opèrent à Madagascar, propose que les droits et taxes d’importation sur les produits finis concurrents des produits malagasy soient revus à la hausse. L’industrialisation de Madagascar ne se fera pas sans la limitation des produits importés. Entre autres, le SIM propose la revue à la baisse des droits et taxes d’importation des matières premières et intrants non disponibles localement, destinés à la transformation. Un autre volet que le SIM trouve aussi important est de mettre en place à Madagascar les droits et taxes sur les équipements dédiés aux réinvestissements. Pour ce faire, l’Etat doit octroyer des crédits sur les taxes et droits de ces équipements et l’exonération totale pour les équipements et pièces de rechange des machines industrielles.
Ces mesures venant des représentants d’une association d’industrielle ne peuvent qu’être claires car ce sont les vrais acteurs de ce secteur et si le gouvernement veut vraiment mettre en avant la relance économique à travers la promotion des industries à Madagascar, elles doivent être prises en compte, selon le SIM. Pour sa part, le président de la République devrait instaurer les taxes sur l’octroi de mer au privé car ce sera une rentrée fiscale immédiate pour les caisses de l’Etat que beaucoup de pays membres de l’OMC, la SADC et de la COMESA pratiquent en toute quiétude, selon le SIM. Pour la SADC, la région proprement dite, l’industrialisation est au cœur de plusieurs projets en Afrique et Madagascar a adhéré cette initiative au mois d’avril 2015, d’après le SIM. L’île de la Réunion vient d’adopter cet octroi de mer à hauteur de 28,7% pour les produits vanilles. Et dernièrement, l’attribution des marchés publics devra être octroyée par une quote part obligatoire des produits labellisés « vita malagasy », rapporte le SIM dans sa revue Banjina.
C. Ramah
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