Le financier des barons de la Transition arrêté Le milliardaire Sam Pa intercepté en Chine
Beaucoup s’en doutait : le coup de force de 2009 était financé par des groupes de personnes à l’extérieur de Madagascar. Sam Pa, un richissime chinois en était un. Mais il est pris par la patrouille, soupçonné de corruption dans son pays…
L’arrestation de Sam Pa, le grand magnat des finances chinois, le mois dernier, a bouleversé le monde politique africain, notamment malgache. En effet, cet ancien homme du service de renseignements chinois, devenu homme d’affaires influent sur le continent africain, a été arrêté par les autorités chinoises dans un dossier de soupçon de corruption dans la province de Fujian. Cet homme aurait été l’un des grands financiers des barons de la Transition.
Financier des pays en trouble
Les pays occidentaux ont ainsi soupçonné ce richissime homme d’affaires chinois d’avoir financé de manière occulte les régimes issus des coups d’État sur le continent africain, notamment à Madagascar, en Guinée ou aussi au Niger. Des contrats importants ont été signés dans ces trois pays quelques temps après que les régimes issus des coups de force aient pris le pouvoir. Queensway, Sunpec, Sonangol et China International Fund étaient, entre autres, les sociétés ayant servi d’interface à l’époque. Selon certaines indiscrétions, cet opérateur chinois aurait financé des politiciens de la Transition ainsi que quelques partis politiques malagasy lors des élections présidentielles et législatives de 2013.
Contrats pétroliers ?
Les contrats pétroliers et miniers ont été les secteurs de prédilection de cet homme d’affaires chinois. En Angola et au Zimbabwe, plusieurs travaux d’infrastructures ont été financés par ses entreprises. Pour Madagascar, deux blocs pétroliers onshore dont le numéro 3113 auraient été vendus à Sunpec puis rachetés par Shaanxi Yanchang Petroleum group en 2011. Mais depuis, le projet est resté en veilleuse puisqu’il était prévu de mettre à sa place la construction d’une raffinerie.
L’arrestation de cet homme d’affaires chinois rentre dans le cadre de la politique de lutte contre la corruption du président chinois Xi Jinping, rèvèle les médias internationaux.
Marc A.
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