Opération Fahalemana : Les militaires rescapés racontent
L’opération Fahalemana suit encore son cours dans le Sud de Madagascar. Si elle est sensée rétablir la sécurité dans cette région, force est d’admettre que les dahalo ne se laissent pas faire aussi facilement et qu’ils combattent d’égal à égal contre les gendarmes et les militaires envoyés sur le terrain…
Ankazoabo Sud est une des localités classées « zone rouge » lors de la récente opération « Fahalemana » menée par les forces de l’ordre. Ces dernières ont été par deux fois victimes des attaques qui avaient pris des allures de véritables provocations. L’une a été particulièrement meurtrière, vers la mi-août, puisque 8 soldats ont péri dans le sud d’Ankazoabo. Des 13 soldats envoyés pour une opération de reconnaissance, seuls 5 ont survécu.
Dans leur récit, ils racontent que le camion à bord duquel ils ont embarqué était tombé dans un véritable guet-apens. Encerclés, les soldats ont essuyé les tirs des dahalo. 8 sont tombés. Les 5 restants ont eu la vie sauve en se faufilant sous la voiture. « Nous avons riposté mais avons cessé le feu quand les dahalo ont menacé de brûler le camion », raconte un des rescapés.
Informés, les responsables dans la capitale sont descendus dare-dare à Ankazoabo. Si beaucoup ont pensé que les représailles allaient être terribles, un peu plus tard, les dahalo ont récidivé en s’attaquant à l’unique hélicoptère utilisé par l’Armée pour la pacification dans le Sud, le 28 septembre dernier. Lors d’une opération de reconnaissance, les dahalo au sol ont ouvert le feu, touchant sérieusement le réservoir de l’appareil. Celui-ci a du rebrousser chemin avec tout son équipage, 5 hommes, heureusement épargnés par les balles. Selon le Colonel Jocelyn, l’affrontement a duré environ un quart d’heure.
Pour rappel, les opérations à Ankazoabo Sud et à Andriry ont été les plus meurtrières pour les éléments des forces de l’ordre. 8 militaires sont tombés dans la première localité si un capitaine de la Gendarmerie nationale a perdu la vie dans un véritable traquenard à Andriry. L’enquête sur ce meurtre maquillé en règlement de comptes suit son cours.
Fah. A/MRz
Imprimer
